>> Préserver la beauté du brocart dans la vie culturelle et religieuse des ethnies
>> La culture de l'ethnie Hrê transmise aux jeunes générations
>> Les costumes traditionnels des femmes Pà Then
>> Le rituel du culte de la forêt de l’ethnie Thai reconnu comme patrimoine national
Le marié conduit un cortège festif jusqu’à domicile de la future épouse. |
Accessoires pour la mariée. |
Le marié porte deux rubans de soie rouge pour aller à la maison de la mariée. |
Participants au cortège festif. |
Participants au cortège festif. |
La troupe de musique "pí kèo", composée de cinq instrumentistes. |
Des offrandes, dont des volailles, sont apportées à la maison de la mariée. |
Le cortège de mariage des Giáy est un spectacle vivant où les costumes traditionnels, aux couleurs éclatantes, se mêlent aux chants alternés et aux danses rythmées. Cette procession festive rassemble presque tous les proches du marié et de la mariée ainsi que les villageois pour célébrer l’union du jeune couple. Transmis de génération en génération, les rituels nuptiaux de l’ethnie Giáy sont profondément ancrés dans leurs croyances ancestrales et constituent un pilier de leur vie spirituelle.
Au rythme des sons mélodieux et joyeux
Au jour J, le marié conduit un cortège festif jusqu’au domicile de la future épouse. Avant de partir, il s’habille élégamment, porte une tunique traditionnelle, avec notamment deux bandes de soie rouge croisées sur sa poitrine, un chapeau et un parapluie noirs. Le détail qui met en relief sa tenue est le foulard rose qu’il tient dans sa main. Il s’agit d’un symbole de la chance et du bonheur offert au marié par les femmes âgées de sa famille. Les marieurs et les proches du garçon arborent tous leurs plus beaux costumes traditionnels.
À l’heure propice, le cortège part, accompagné notamment des cadeaux de fiançailles et d’un groupe de cinq instrumentistes (deux joueurs de hautbois, un de petite cymbale, un de tambour et un de cloche) dit pí kèo. Le marié se déplace au rythme des sons mélodieux et joyeux.
En arrivant à la porte d’entrée de la maison de la mariée, le cortège s’arrête devant une corde rouge attachée en travers de la porte. Les marieurs de la mariée se tiennent debout devant une table sur laquelle ont été placés des bols d’eau rose et des verres d’alcool de maïs.
Des hommes du cortège du marié. |
Le marié attend devant la maison de la mariée l’autorisation d’entrer. |
Dernières retouches avant que la mariée ne quitte sa famille. |
La troupe de musique pí kèo s’arrête pour laisser place au spectacle de chants alternés. Les marieurs des deux familles chantent en chœur. De temps en temps, ils aspergent d’eau pour bénir tout le monde. Le duel de chants dure quelques minutes jusqu’à ce que la famille de la mariée soit satisfaite et retire la corde rouge, mettant fin à la cérémonie dite ‘‘d’ouverture de la porte’’. Les marieurs lèvent leurs coupes d’alcool de maïs pour porter un toast, puis montrent les cadeaux, demandant la permission d’entrer dans la maison de la mariée. Une fois tous les rites accomplis, les jeunes mariés reprennent la route, suivis d’un cortège festif au rythme de musiques entraînantes.
À l’intérieur, la mariée attend, en tenue traditionnelle avec un foulard carré multicolore enroulé autour de sa tête et un autre de couleur rouge et plus large couvrant son visage. En entrant, le cortège du marié exécute le rituel traditionnel consistant à brûler de l’encens devant l’autel de la mariée pour demander la permission de l’emmener.
Chez les Giáy, le mariage est un sacrement qui scelle l’union de deux familles et assure la pérennité du lignage. |
Après cette cérémonie, la famille de la fille organise un banquet où tous les invités sont conviés à célébrer l’union des jeunes mariés. Au cours du repas, les convives portent des toasts à la santé des nouveaux époux, tandis que les chants traditionnels rappellent l’importance de la famille et de bons comportements dans la vie conjugale. Le cortège retourne à la maison du marié dans une explosion de couleurs et de sons. Le couple, entouré de proches, marche au rythme entraînant de la musique du pí kèo, tandis que les villageois les acclament avec joie.
Texte et photos : Viêt Cuong - Vân Thao/VNP/CVN