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Le Vietnam, “fort de ses atouts humains et géopolitiques”, y tient “un rôle essentiel dans les chaînes d’approvisionnement mondiales”, plus précisément dans le segment dit “assemblage, test et encapsulage” des semi-conducteurs.
Tout a commencé il y a 20 ans, lorsque le japonais Renesas, un important fabricant en la matière, a choisi “le pays en forme de S” pour “établir son premier grand centre de conception dans la région”. Depuis, beaucoup d’autres investisseurs l’ont imité : Global Unichip et Faraday Technology (Taïwan-Chine), Microchip, Marvell, Synopsys et Qorvo (États-Unis).
À ce jour, “le Vietnam abrite plus de 50 sociétés spécialisées dans la conception de puces avec environ 6.000 ingénieurs. Le segment +test et encapsulage+ compte 7 usines, avec quelque 6.000 ingénieurs et plus de 10.000 techniciens”.
Il recense 174 projets d’investissement direct étranger (IDE) dans le secteur des semi-conducteurs.
“En matière de développement des infrastructures, le pays a créé le Centre national d’innovation (NIC) et plusieurs parcs de haute technologie”.
Certains observateurs estiment que le Vietnam est le plus compétitif à court terme sur le segment “test et encapsulage”, affichant ses ambitions :
- la production de puces spécialisées, pour des applications stratégiques telles que l’IA et l’Internet des objets ;
- le développement de son industrie électronique ;
- la formation de ressources humaines spécialisées dans les semi-conducteurs ;
- le souhait d’être une destination sûre pour les chaînes d’approvisionnement mondiales.
La puce, voilà un mot français aux multiples définitions, si charmant dans le domaine romantique. Le poète, musicien et homme de théâtre Nguyên Ðình Thi (1924-2003) était lui-même un grand romantique. Grâce au Courrier du Vietnam dans ce deuxième numéro de 2025, j’ai eu la chance de mieux le découvrir et de me plonger dans un recueil de ses 50 poèmes sélectionnés par le poète Bang Viêt, en relation avec Dominique De Miscault : Lotus en bouton - Éclats de soleil (Búp sen - Tia nắng). Je n’ai pas vérifié dans toute son œuvre si cet homme charmeur, à la silhouette grande et mince, avait utilisé la douce expression “Ma puce”, mais j’ai pu voir qu’il parlait souvent d’amour. Son court poème Tu me manques (Nhớ), composé en 1954, m’a beaucoup touché. Le voici en français :
“Une étoile scintille, qui me manque ?
Tu éclaires le chemin des soldats sur les cols nuageux
Un feu dans une nuit froide, qui me manque ?
Sous des milliers d’arbres, tu réchauffes le cœur des soldats.
Je t’aime comme j’aime ma merveilleuse terre natale
Si misérable, si lumineuse.
Tu me manques à chaque pas, à chaque repos,
Chaque nuit de sommeil, à chaque repas.
L’étoile ne s’éteint plus la nuit.
Nous nous aimons et ne cessons de nous battre.
La forêt sauvage prend vie grâce au feu vacillant
Par amour, nous sommes fiers d’exister”.
Hervé Fayet/CVN