Le riz vietnamien tient bon face aux turbulences du marché mondial

Les Philippines, premier importateur de riz au monde, envisagent de prolonger l’interdiction et d’augmenter les droits de douane à l’importation. L’Indonésie, de son côté, annonce ne plus importer et même exporter du riz. Parallèlement, les grands producteurs comme l’Inde et la Thaïlande ajustent également leur stratégie d’exportation, provoquant de fortes secousses sur le marché mondial.

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Stokage d'une entreprise vietnamienne de l'exportation du riz.
Photo : VNA/CVN

En tant que l’un des principaux exportateurs de riz au monde, le Vietnam est directement touché par ces évolutions.

Selon les chiffres des douanes arrêtés au 15 septembre, le pays a exporté 6,6 millions de tonnes de riz, soit une hausse de 1,5% en volume ; la valeur atteint près de 3,4 milliards de dollars, en recul de 17% par rapport à la même période de 2024. L’Association vietnamienne du riz indique que les prix à l’exportation restent stables : le riz parfumé 5% brisures est proposé entre 440 et 465 dollars/tonne tandis que le riz Jasmine se négocie entre 496 et 500 dollars/tonne. Sur le marché intérieur, les prix augmentent de 90 à 164 dôngs/kg selon les variétés, en raison d’une offre limitée.

Les entreprises exportatrices expliquent que la baisse des prix mondiaux est due à une augmentation de l’offre. Bien que le riz vietnamien bénéficie de segments spécifiques, il reste influencé par cette tendance générale ; ainsi, les prix devraient difficilement repartir à la hausse d’ici la fin de l’année.

Toutefois, selon les prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), la demande en riz des pays africains reste soutenue, ce qui constitue un signal positif pour le Vietnam, l’Afrique étant, après les Philippines, un marché traditionnel.

Ces dernières semaines, les pays africains ont d’ailleurs repris leurs achats. Concernant les Philippines, les besoins d’importation demeurent importants cette année, d’autant que les prévisions annoncent une baisse de leur production nationale. Les consommateurs philippins continuent de privilégier le riz vietnamien, aucune autre source d’approvisionnement n’étant suffisamment compétitive pour le remplacer. Récemment, des responsables philippins ont d’ailleurs reconnu que, « d’un point de vue économique, l’importation de riz reste plus avantageuse ».

Selon le professeur Bùi Chi Buu, ancien directeur de l’Institut des sciences agricoles du Sud du Vietnam, avec plus de 280 millions d’habitants, l’Indonésie pourrait devenir dans les années à venir le premier importateur mondial. Mais au lieu de se concentrer uniquement sur l’augmentation des volumes, le Vietnam doit trouver des solutions pour améliorer la qualité et la valeur ajoutée de son riz, afin de cibler des marchés plus haut de gamme et durables.

VNA/CVN

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