Le café le plus cher de Hanoï : 750.000 dôngs la tasse

Malgré son prix élevé, le café de la rue Quang Trung attire de nombreux touristes et fins gourmets venus pour le plaisir du goût.

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Le café est servi dans un espace verdoyant.
Photo : dantri/CVN

Qu’est-ce qu’il y a dans une tasse de 750.000 dôngs

En se faufilant dans une petite rue au numéro 2D, Quang Trung, Erwan, Français, emprunte un escalier pour monter au premier étage d’une maison. Derrière la porte s’ouvre un espace verdoyant spécialisé dans les spécialités de café.

Ayant visité les cafés du même réseau à Hô Chi Minh-Ville et à Dà Nang, Erwan s’est réjoui de découvrir son café préféré à Hanoï. Il travaille dans le secteur d’import-export et vit au Vietnam depuis 11 ans. Passionné de café, il déguste souvent le café noir, le café au lait, le café aux œufs.

Erwan observe le menu et choisit une tasse Finca La Palestina Gesha - une sorte de café d’origine de la région de Cajamaca au Pérou. Une tasse coûte 250.000 dôngs. Il peut sentir les parfums floraux et la saveur sucrée qui persistent après chaque gorgée de café.

Erwan y vient pour déguster les cafés de spécialité. 
Photo : dantri/CVN

Dans un espace relaxant, il découvre les histoires cachées derrière chaque tasse de café de haute qualité grâce à une fiche informative qui présente la ferme, l’espèce de café, l’année de récolte, la hauteur de la terre de culture, la méthode de transformation, les couches de saveur, le frais pour le producteur (39,7 dollars/kg).

"La fiche informative aide les clients à comprendre non seulement l’espèce de café qu’ils dégustent mais aussi l’itinéraire et la valeur de chaque tasse ainsi que la raison pour laquelle le prix d’une tasse est tellement plus élevé", explique Nguyên Thi Bich Kiêu, cheffe du Service client de la marque.

Le premier café de cette marque a été inauguré à Dà Nang en août 2018 sous le modèle d’un atelier associé à l’espace d’expériences. Le café de Hanoï s’est ouvert le 29 octobre. L’établissement attire l’attention de la clientèle avec une boisson à 750.000 dôngs la tasse. Le prix de ce café de luxe est supérieur de 37-50 fois à celui d’une tasse classique (15.000 - 20.000 dôngs). Le représentant de l’établissement basé à Hanoï dévoile que le prix varie de 125.000 dôngs à 750.000 dôngs la tasse.

Le prix varie de 125.000 dôngs à 750.000 dôngs la tasse.
Photo : dantri/CVN

Selon Mme Bích Kiêu, le Sukkot Racemosa est la boisson la plus chère de son magasin. Elle est préparée à partir de grains de Racemosa, l’une des espèces de café les plus précieuses au monde. Cette espèce est cultivée en Afrique du Sud, à une altitude de 74 m au-dessus du niveau de la mer. Le rendement de cette espèce est très limité et sa culture doit respecter un processus minutieux.

"Dans notre ferme partenaire, le rendement annuel n’est que de 100 kg. Nous avons la chance de pouvoir en acheter par 40 kg afin de présenter cette espèce précieuse à notre clientèle dans nos cinq succursales. À la ferme, nous avons dû l’acheter au prix de 200 dollars le kilo (soit 5,2 millions de dôngs)", informe Mme Bich Kiêu. À noter qu’une tasse vendue à 750.000 dôngs correspond au rendement de deux caféiers Racemosa.

"Nos cafés ne servent pas encore de cafés vietnamiens"

Le café attire surtout les étrangers. 
Photo : dantri/CVN

Toujours selon Mme Bích Kiêu, dans les autres succursales, 5 à 7 tasses sont vendues chaque jour. À Hanoï, une à deux tasses par jour seulement, en raison de la nouveauté de cet établissement.

Devant les questions sur le prix des boissons, le représentant du café explique que le prix est basé sur les ingrédients importés, les dépenses pour transport - assurance - taxe, le processus de conservation, de torréfaction et de mouture pour garder la qualité des grains. Ce prix reflète la valeur et les efforts réservés à chaque tasse.

"Les consommateurs vietnamiens s’intéressent de plus en plus aux cafés de haute qualité. Pourtant, en raison de leur prix élevé, les commandes de la clientèle vietnamienne restent modestes", affirme Mme Bích Kiêu. Elle ajoute que les grains sont importés du Pérou, d’Inde, d’Équateur, de Colombie et de certains pays africains. "Nos cafés ne servent pas encore de cafés vietnamiens. Nous sommes en train de rechercher des régions productrices qui correspondent à nos critères", explique-t-elle.

Vân Anh/CVN

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