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Le martyr Nguyên Van Nang a consacré toute sa vie à la cause révolutionnaire, à l’aspiration à l’indépendance et à la libération du pays ainsi qu’au flux ininterrompu d’informations de l’Agence d’Information de Libération.
Une lettre reçue après plus de 20 ans
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Le martyr Nguyên Van Nang (1er, droite) avec ses camarades. |
Photo : VNA/CVN |
Plus de 20 ans après la mort du journaliste Nguyên Van Nang, sa famille a reçu une lettre imprévue. La lettre est écrite le 7 juillet 1989 par Phu Si, frère d’armes du héros mort et envoyée du numéro 6, rue Mac Dinh Chi, 1er arrondissement, Hô Chi Minh-Ville. "Je suis né à Hà Tinh. Je suis entré au champ de bataille en tant que caméraman. Là-bas, j’ai rencontré les camarades Hôi et Nang dans une unité. Nous partagions un abri. J’ai été chargé de filmer et M. Nang de faire des photos. Avant la bataille sur le mont Bà Den, nous avons laissé nos noms et nos matricules militaires dans la poche poitrine de nos chemises. Au moment de faire face à la mort, nous nous sommes embrassés… nous nous sommes encouragés…", écrit M. Phu Si.
Après la bataille féroce, sur le chemin de retrait des troupes, le journaliste - photographe Nguyên Van Nang a été touché par une balle, son appareil photo toujours à ses côtés. "En revenant, je l’ai vu se coucher au bord de la route. J’ai dégagé de lui l’appareil de photo, le pistolet. Le film a été projeté. Quelques camarades et moi avons ramené son corps au lieu prescrit. À notre arrivée, il faisait déjà nuit et nous avons enterré M. Nang et cinq ou six autres camarades en bordure de la forêt. Je suis resté là une journée supplémentaire, puis je suis retourné au bureau de M. Nang, qui était alors le Studio de cinéma militaire. J’y ai remis les armes et les caméras, et j'ai raconté en détail le sacrifice de M. Nang…", raconte-t-il.
Une jeunesse consacrée à la libération nationale
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Pham Thi Duong, veuve du martyr Nguyên Van Nang, vit dans le souvenir profond de son mari journaliste. |
Photo : Thê Duyêt/VNA/CVN |
Dans sa lettre, M. Si a toujours exprimé son profond chagrin de n’avoir pu retrouver l'adresse de la famille du martyr Nguyên Van Nang pendant plus de vingt ans (1968-1989), et plus particulièrement des informations sur la vie de son unique fils. "La lettre envoyée par M. Si, bien que déchirante, a également permis à ma famille et à moi-même d'en savoir plus sur le sacrifice de mon mari, même si nous ignorons toujours où se trouve sa tombe", confie la veuve Pham Thi Duong.
Le journaliste Nguyên Van Nang est né dans une famille de 5 enfants. Peu après son mariage, répondant à l'appel de la Patrie, laissant de côté son bonheur personnel, le jeune homme est parti au champ de bataille du Sud. Au cœur de la guerre, le jeune couple a perdu son contact.
En 1968, alors que le fils unique du couple n'avait pas encore deux ans, la jeune femme a reçu l'avis de décès de M. Nang. C’est donc seule que la veuve Duong a élevé un fils qui n’a jamais rencontré son père.
Pour ses contributions héroïques et ses sacrifices à la cause du journalisme révolutionnaire, le martyr Nguyên Van Nang a reçu à titre posthume la Médaille d'exploit militaire de troisième classe décernée par l'État et la Médaille d’honneur décernée par l'Agence Vietnamienne d’Information. Il s'agit d'une noble reconnaissance de l'État et du secteur pour un journaliste martyr ayant consacré toute sa jeunesse à la cause de l'information et de la propagande, contribuant ainsi à la lutte pour la libération nationale.
Nguyên Van Nang est l'un des plus de 260 journalistes martyrs de l'Agence Vietnamienne d’Information qui ont sacrifié leurs vies dans les guerres de résistance. Aujourd’hui, les équipes de journalistes et de rédacteurs de l’agence font des efforts inlassables pour reprendre le flambeau des générations précédentes contribuant activement à la cause de la construction et du développement du pays.
Vân Anh/CVN