>> Vers une gestion efficiente des ressources nationales
>> Optimiser les ressources publiques : Hanoï montre l’exemple
Le nouveau Palais des enfants de Hanoï s’étend sur 40.000 m² dans l’arrondissement de Nam Tu Liêm, à Hanoï. |
Photo : VNA/CVN |
“Face à l’exigence de renforcement des ressources et de mobilisation des forces populaires pour faire entrer le pays dans une nouvelle ère sous la direction du Parti, la prévention et la lutte contre le gaspillage sont confrontées à de nouveaux défis cruciaux”, a souligné le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam, Tô Lâm, dans son article intitulé Lutter contre le gaspillage, publié le 13 octobre dernier.
Malgré de nombreuses résolutions et directives publiées, comme l’a montré le document du XIIIe Congrès du Parti, ce combat n’a pas encore connu de progrès significatifs. Le gaspillage reste un problème structurel persistant dans plusieurs secteurs.
Il engendre des pertes financières et matérielles, alourdit les coûts de production et accentue les inégalités sociales. Plus encore, il érode la confiance des citoyens envers l’État, constituant ainsi un frein au développement et à la modernisation du pays.
Selon Tô Lâm, le Vietnam se trouve à un tournant historique de son développement, pour entrer dans une ère de progrès national. “C’est aussi le moment de façonner notre avenir”.
Pour saisir les opportunités, repousser les défis, augmenter fortement les ressources au service du peuple, enrichir le pays dans la nouvelle période révolutionnaire et construire un avenir meilleur, la prévention et la lutte contre le gaspillage doivent être mises en œuvre de manière drastique et synchronisée avec des solutions efficaces en vue d’un fort rayonnement. Le dirigeant a appelé à faire de cette mission un engagement “volontaire et conscient” de chaque cadre, membre du Parti et citoyen, afin qu’elle devienne une norme de conduite dans la nouvelle ère. Il a demandé d’attacher de l’importance à quatre solutions clés comme suit.
Une des causes principales de ce phénomène réside dans la prise de conscience. Lorsque l’analyse n’est pas correcte, les actions ne pourront pas produire de résultats souhaités.
Ce n’est pas par hasard que la première mesure proposée par le secrétaire général du Parti, Tô Lâm, consiste à faire comprendre que la lutte contre le gaspillage est un combat difficile et compliqué contre “l’ennemi interne”, fait partie de la lutte des classes, et a la même importance que celle contre la corruption et les pratiques malsaines. Il s’agit d’une attitude “morale et civilisée”, afin de construire un Parti puissant.
Il est urgent de mener une vaste campagne de sensibilisation pour promouvoir l’efficience et lutter contre le gaspillage. Les dirigeants, qu’ils soient politiques, administratifs ou issus du secteur privé, doivent montrer l’exemple en matière de sobriété et d’efficacité.
Pour encourager l’épargne et lutter contre le gaspillage, des engagements concrets et des plans d’action clairs sont nécessaires. Il faut instaurer une véritable dynamique de mobilisation autour de ces enjeux, en récompensant les initiatives les plus exemplaires. Les campagnes de sensibilisation doivent être multipliées pour créer une émulation générale au sein du Parti, du peuple et de l’armée.
Perfectionnement des institutions
La ligne de transmission d’électricité 500 kV - circuit 3 de Quang Trach, dans la province de Quang Binh (Centre), à Phô Nôi dans la province de Hung Yên (Nord). |
Photo : VNA/CVN |
Parmi les actions prioritaires, d’après Tô Lâm, outre la prise de conscience, il est également nécessaire pour le Vietnam de perfectionner son cadre institutionnel en matière de lutte contre le gaspillage. Le plus haut dirigeant a plaidé pour des sanctions sévères contre les responsables d’abus et de mauvaise gestion, en vue d’une définition claire des responsabilités de chacun au sein du Parti et des administrations.
Selon lui, l’élaboration et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre le gaspillage est devenue une priorité nationale, constituant un levier stratégique dans le processus de modernisation et de développement du pays. Le Front de la Patrie, les collectivités et les citoyens doivent être pleinement impliqués dans cette démarche. Il s’agit notamment d’adapter le cadre légal pour détecter et punir les infractions majeures impliquant des pertes importantes de biens publics. L’idée est de sanctionner sévèment pour faire des exemples.
Élimination des causes
La troisième mesure est de se concentrer pleinement sur l’élimination systématique des causes du gaspillage des biens publics, des ressources naturelles et des ressources nécessaires au service de la population et du développement du pays.
L’innovation est au cœur de ce combat. Il s’agit de concevoir des lois pratiques, issues du terrain, et de les adapter. Mettre les citoyens et les entreprises au centre des préoccupations peut éliminer les obstacles et créer un environnement propice au développement.
Une réforme en profondeur est nécessaire pour simplifier les démarches administratives et réduire les coûts pour les citoyens et les entreprises. Il faut en finir avec la bureaucratie et optimiser l’utilisation des ressources, tant humaines que matérielles.
L’un des axes majeurs identifiés par Tô Lâm est la gestion des mégaprojets nationaux, souvent marqués par des retards et des surcoûts importants. Il importe de mettre fin à ces dysfonctionnements pour garantir une meilleure allocation des ressources.
Il faut aussi restructurer les banques commerciales en difficulté, achever leur actionnarisation. L’accent est également mis sur l’amélioration de la performance des entreprises publiques.
Le projet de ligne électrique 500 kV Quang Trach (province de Quang Binh, au Centre) - Phô Nôi (Hung Yên, au Nord) est cité en exemple pour illustrer la nécessité de raccourcir les délais d’exécution des infrastructures publiques essentielles, afin d’accélérer la mise en œuvre des grands projets d’infrastructure nationaux, notamment les autoroutes et les projets énergétiques à fort impact.
Construction d’une culture
Construction du terminal passagers de l’aéroport international de Long Thành, dans la province de Dông Nai (Sud). |
VNA/CVN |
La quatrième mesure consiste à ancrer une culture de prévention et de lutte contre le gaspillage dans les comportements quotidiens, à en faire un réflexe naturel, tant au niveau individuel (alimentation, boisson, habillement) qu’au sein des organisations. En encourageant les citoyens à adopter des pratiques économes et en valorisant les efforts collectifs, nous pouvons transformer cette démarche en une véritable responsabilité citoyenne.
Il faut mettre en place une stratégie cohérente pour promouvoir une culture de l’épargne et sensibiliser à son importance, encourager une approche scientifique du travail, une gestion rigoureuse du temps et une responsabilité sociale élevée, le tout assorti d’une discipline exemplaire.
Vladimir Lénine affirmait déjà : “Nous devons réaliser le maximum d’économie dans notre appareil d’État…”. Et le Président Hô Chi Minh a souligné que nous devrions “augmenter la production, économiser, lutter contre le gaspillage et protéger les biens publics”.
Pour Tô Lâm, afin d’amener fermement le pays vers le socialisme, menant à bien les objectifs stratégiques des 100 ans sous la direction du Parti et des 100 ans de fondation de la nation, “nous devons absolument être déterminés dans le combat contre le gaspillage, le liant à celui contre la corruption et les comportements néfastes”.
Huong Linh/CVN