La littérature vietnamienne doit continuer à préserver sa flamme intérieure

Le symposium intitulé "La littérature vietnamienne d’après 1975 : Réalisations, enjeux et perspectives", organisé lundi 6 octobre par l’Association des écrivains vietnamiens, a passé en revue les réalisations, reconnu les limites et esquissé les orientations futures de la littérature nationale.

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Le président de l’Association des écrivains vietnamiens, Nguyên Quang Thiêu, prononce le discours d’ouverture du symposium.
Photo : VNA/CVN

Dans son discours d’ouverture, le poète Nguyên Quang Thiêu, président de l’Association des écrivains vietnamiens, a partagé des réflexions franches et profondes sur les cinquante ans de parcours de la littérature vietnamienne depuis la réunification nationale.

Il a souligné qu’après 1975, les réalités de la vie nationale ont ouvert un champ vaste et diversifié : du processus de rénovation (Dôi moi) à l’industrialisation, en passant par des questions épineuses comme la corruption, la dégradation de l’environnement et les crises de confiance. Tous ces événements ont fourni une matière abondante et vivante à la créativité littéraire.

Au cours des cinq dernières décennies, la littérature vietnamienne, depuis 1975, a enregistré d’importantes avancées, tant en création littéraire qu’en théorie et critique littéraires. Elle a laissé une empreinte significative sur la promotion de l’identité nationale, l’approfondissement du dialogue avec le monde, l’innovation des genres et le renforcement du professionnalisme.

Depuis 1975, la littérature ne s’est jamais détachée de la vie, mais a au contraire reflété, avec vivacité et authenticité, les progrès du pays : de la rénovation économique et de l’intégration internationale à l’urbanisation, l’industrialisation, les changements sociaux, les coutumes et traditions, les relations familiales, l’éducation et l’environnement.

Vue d’ensemble du symposium consacré à la littérature vietnamienne d’après 1975.
Photo : VNA/CVN

De nombreuses études ont également revisité la littérature d’avant 1975, tant au Nord qu’au Sud, avec un esprit plus archivistique et objectif, réévaluant ce qui avait été oublié. Cela permet non seulement de compléter le récit historique de la littérature nationale, mais aussi aux générations suivantes d’acquérir une compréhension plus précise de la tradition, tout en absorbant sélectivement les influences extérieures pour renforcer leur force intérieure.

Un fil conducteur commun à plus de dix communications et opinions présentées lors du symposium était l’esprit de réflexion sérieuse, systématique et responsable sur le parcours d’un demi-siècle de la littérature vietnamienne.

À travers différentes approches - historique, théorique-critique et créative -, chercheurs et écrivains ont tous exprimé leur inquiétude quant à la dynamique de la littérature dans le processus de renouveau du pays, en particulier la transformation de la pensée artistique et de la main-d’œuvre créative après 1975.

Ce symposium n’était pas seulement un bilan historique, mais aussi un appel aux écrivains d’aujourd’hui à reconnaître leur responsabilité dans l’avenir de la littérature nationale.

Face aux transformations de l’ère numérique, aux mutations de la culture de la lecture et à l’évolution des valeurs, la littérature vietnamienne doit continuer à préserver sa "flamme intérieure" de manière authentique, créative et humaniste, afin de guider, d’inspirer et d’enrichir l’âme du peuple vietnamien dans la nouvelle ère. 

VNA/CVN

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