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Les villageois offrent des offrandes au génie tutélaire du village. |
Photo : NDEL/CVN |
La maison communale du village de La Phù a organisé dimanche 5 octobre une grande cérémonie de remise du Certificat national du patrimoine culturel immatériel pour cette fête si chère à la mémoire de Hanoi.
Les autorités et les villageois ont ensuite organisé une procession pour remettre le Certificat de reconnaissance à la maison communale. Ils ont célébré l’événement par une cérémonie et un rapport au génie tutélaire du village, ainsi que par une multitude d’activités culturelles et artistiques.
Un renouveau particulièrement remarquable est la restauration du rituel du hat cua dinh (chant à la maison communale), une forme traditionnelle de ca trù (musique rituelle ancienne du Nord du Vietnam) qui s’est épanouie avant 1954 lors du festival de La Phù.
Bien que ce rituel ait été interrompu par des changements sociaux, les anciens du village ont récemment ravivé le chant ca trù pendant le festival. Cette année marque un retour significatif aux coutumes et styles de chant à la maison communale, le bien nommé Xuong thai binh ca, interprété par de talentueuses chanteuses et comédiennes issues de clubs du Nord.
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Les villageois célèbrent le certificat national du patrimoine culturel immatériel. |
Photo : NDEL/CVN |
Ce qui distingue le festival du village de La Phù, c’est sa tradition captivante d’élevage et de parade de cochons en offrande au dieu tutélaire du village. Cette célébration annuelle, qui a lieu au début du printemps, rend hommage à Tinh Quôc Tam Lang, le gardien vénéré du village. Selon la légende, il a vaillamment défendu la nation sous le règne du roi Hung Duê Vuong.
Le festival est un véritable florilège de rituels uniques, mais le point culminant reste la coutume ancestrale d’élever des porcs pour les offrandes sacrificielles.
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Performance de tambour lors de la cérémonie de remise du certificat. |
Photo : NDEL/CVN |
La tradition raconte que chaque fois que Tam Lang rassemblait ses troupes au combat, les villageois préparaient du riz gluant et du porc en récompense des braves soldats. Cette tradition ancestrale est perpétuée avec amour par la communauté depuis des générations.
En préparation du festival, les habitants sélectionnent et élèvent méticuleusement des porcs mâles robustes. Les gardiens choisis doivent répondre à des critères précis : avoir des parents en bonne santé et en vie, une famille équilibrée, un mode de vie discipliné et une réputation de gentillesse. Les cochons sont élevés selon un processus soigneux et hygiénique et reçoivent des soins dévoués tout au long de l’année.
Le jour de la fête, les cochons sont sacrifiés rituellement, parés et transportés dans un palanquin magnifiquement décoré jusqu’à la maison communale du village pour l’offrande sacrée au génie tutélaire.
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Les chanteuses se produisent dans l'espace sacré de la maison communale de La Phù. |
Photo : NDEL/CVN |
La procession et les rites cérémoniels ont lieu dans la nuit du 13e jour du premier mois lunaire de l’année et jusqu’aux premières heures du 14e jour. Après les offrandes, les cochons sont distribués à des foyers sélectionnés, répandant ainsi la bonne fortune dans tout le village.
La procession de "Monsieur Cochon", riche en rituels distinctifs, attire des milliers d’habitants et de touristes, transformant l’événement en un spectacle régional.
VNA/CVN