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La mobilisation des ressources sociales, en particulier celles du secteur privé, devient donc une exigence incontournable pour parachever et moderniser le système d’infrastructures nationales. |
Photo : VNA/CVN |
L’année 2025 est considérée comme un jalon important, avec l’adoption de nombreux mécanismes et politiques visant à promouvoir la participation du secteur privé dans le développement des infrastructures – un domaine nécessitant des investissements colossaux que le budget public ne peut couvrir à lui seul.
Selon la Résolution 68 sur le développement de l’économie privée, ce secteur est perçu comme un moteur essentiel de mobilisation des ressources sociales, ouvrant la voie aux grands groupes et entreprises nationales pour proposer des projets d’envergure sans précédent, tels que la ligne ferroviaire à grande vitesse Nord-Sud ou le métro de Hô Chi Minh-Ville.
Le budget de l’État ne représente actuellement qu’environ 25% de l’investissement total de la société, tandis que les objectifs de croissance exigent que les investissements de développement atteignent 30 à 45% du PIB régional (GRDP). La mobilisation des ressources sociales, en particulier celles du secteur privé, devient donc une exigence incontournable pour parachever et moderniser le système d’infrastructures nationales. Les entreprises privées disposent pleinement des capacités financières, techniques et de l’expérience nécessaires pour mener à bien des projets de grande envergure, comme en témoignent les nombreux groupes qui participent à la réalisation d’ouvrages d’infrastructure, tant au niveau national qu’international.
Afin de maximiser les atouts des entreprises privées, il est essentiel de concevoir un mécanisme clair et transparent, assorti d’avantages financiers, de procédures d’investissement simplifiées et de garanties renforçant la confiance des investisseurs. Les politiques telles que l’octroi de crédits à taux zéro, la priorité accordée aux entreprises nationales dans l’attribution directe des marchés, ainsi que les formes de mobilisation de capitaux via l’émission d’obligations de projets, sont encouragées à être mises en œuvre à grande échelle.
Défis et mesures dans l’attraction des investissements privés
Bien que les mécanismes d’investissement aient été élargis, de nombreux défis et obstacles structurels continuent de freiner le développement rapide des projets d’infrastructure majeurs. L’un des problèmes les plus notables demeure la lourdeur et le manque de cohérence des procédures administratives, qui ralentissent considérablement l’avancement des projets.
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L’année 2025 s’annonce comme un tournant décisif avec l’élargissement des mécanismes d’investissement privé dans les infrastructures. |
Photo : VNA/CVN |
De nombreuses étapes d’approbation, en particulier dans le cadre des partenariats public-privé (PPP) ou des contrats de type BOT (Bâtir-Opérer-Transférer), restent encore longues, malgré un cadre juridique relativement bien défini. Cette situation impose à l’État de simplifier les processus et de réduire les délais d’exécution afin que les entreprises ne soient pas confrontées à des difficultés financières ou opérationnelles compromettant leur capacité à mettre en œuvre les projets.
Un autre goulot d’étranglement réside dans le travail de libération du foncier – une étape indispensable que le secteur privé ne peut remplacer – et qui demeure un obstacle majeur impactant directement la mise en œuvre des projets d’infrastructure publics. Il est impératif de traiter cette question de manière coordonnée et définitive, afin d’éviter toute situation de renvoi de responsabilité entraînant des interruptions dans l’avancement des travaux.
Par ailleurs, les aspects juridiques doivent être clarifiés, notamment en ce qui concerne les droits, les responsabilités et les actifs concrets dans la relation de partenariat entre l’État et les entreprises privées. De nombreux pays ont réussi en instaurant un modèle dans lequel l’État signe directement des contrats avec les entreprises, assurant ainsi une répartition claire des responsabilités et des avantages, créant un climat de confiance pour les investisseurs.
Parmi les propositions prometteuses figure la mise en place d’un mécanisme d’émission d’obligations de projets adossées aux droits d’usage du foncier, même si la libération du terrain n’est pas encore achevée. Il s’agit là d’une solution innovante pour mobiliser les capitaux privés. En complément, la création d’un fonds de réserve d’investissement est également envisagée afin de soutenir les investisseurs en cas de risque, garantissant ainsi une flexibilité financière sans être considérée comme une perte pour le budget public.
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L’application des politiques en faveur de l’investissement privé dans les infrastructures marque un tournant majeur pour le développement économique du pays. |
Photo : VNA/CVN |
Créer un environnement stable, transparent et sécurisant pour les capitaux constitue une condition préalable essentielle pour attirer les entreprises privées. Selon les dirigeants de grands groupes tels que Dai Dung, Trung Nam ou Dông Tâm Group, restaurer la confiance à travers des politiques stables, transparentes et un meilleur accès à des prêts préférentiels représente un levier fondamental pour le développement de projets d’infrastructures modernes tels que métro, voies surélevées ou centrales d’énergie propre.
Il convient également d’éviter la concurrence fondée sur des offres anormalement basses, qui entraînent des marges bénéficiaires inférieures à 5%. Une telle pratique accroît les risques de faillite, impacte négativement le système financier et aggrave la situation des créances douteuses, causant des dommages à long terme pour le marché. À la place, l’État devrait encourager la formation de groupements d’entreprises ayant une orientation stratégique claire, avec une répartition rationnelle des tâches et une coopération visant un développement durable.
Ainsi, grâce à leur potentiel financier, leurs technologies, leur expérience et leur détermination, les entreprises nationales - si elles bénéficient d’un cadre institutionnel complet et flexible - peuvent devenir un moteur puissant pour la modernisation et le développement des infrastructures, fondement essentiel du développement socioéconomique futur du pays.
En résumé, l’année 2025 s’annonce comme un tournant décisif avec l’élargissement des mécanismes d’investissement privé dans les infrastructures. Cependant, pour réussir, il est impératif de mettre en place un ensemble cohérent de solutions juridiques, financières, administratives et de renforcement de la confiance des investisseurs. C’est également la voie pour transformer les orientations stratégiques du Parti et les politiques de l’État en réalités concrètes, posant les bases d’un développement durable pour le pays.
Xuân Hoàng/CVN