Hanoï privilégie les moyens de transport verts

Les dirigeants de la capitale affirment leur soutien aux investissements dans le passage à des modes de transport moins polluants et plus durables.

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Des taxis électriques sont mis en service pour le tourisme à Hanoï.
Photo : VNA/CVN

"Ces derniers temps, la transition verte dans le secteur des transports et des communications de Hanoï a enregistré des résultats positifs, traduisant l’orientation juste et la forte détermination de la capitale dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable." Le vice-directeur du Service municipal de la construction, Dào Viêt Long, a souligné ces progrès significatifs lors d’une récente réunion sur l’avancement de l’exécution de la transition vers des moyens de transport verts dans la capitale.

Pour la période 2025-2026, le Service municipal de la construction a finalisé les mécanismes et les politiques de soutien aux entreprises dans la transition vers les bus électriques et les véhicules à énergies vertes. Hanoï prévoit également d’élargir le réseau de ces bus et de lancer la construction de stations de recharge. En 2025, le taux de conversion vers ces véhicules propres devrait atteindre 10% ; en 2026, entre 20% et 23% ; en 2027, entre 34% et 39% ; en 2028, entre 47% et 54% ; en 2029, entre 79% et 89% ; et en 2030, 100%.

Hanoï prévoit de lancer la construction de stations de recharge. 
Photo : VNA/CVN

Concernant la transition des taxis et des véhicules de service de moins de neuf places, M. Long a indiqué qu’actuellement, la ville recensait 65 entreprises en activité, avec un total de 18.612 taxis. À la fin du mois de juin 2025, 8.831 taxis électriques étaient en circulation, représentant 47,4% du total. Actuellement, 23 compagnies de taxi ont soumis leurs projets au Service municipal de la construction, dans lesquels elles prévoient de remplacer 100% de leurs véhicules par des taxis électriques d’ici la fin de l’année 2030.

Cependant, le dirigeant a souligné de manière franche les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre de cette politique. Parmi celles-ci figurent le coût élevé des investissements, l’insuffisance des infrastructures de recharge, les mécanismes de financement encore limités, ainsi que les habitudes de consommation et la réticence d’une partie de la population.

Selon les statistiques du Service municipal de la construction, à la fin de l’année 2024, la ville comptait plus de 9,2 millions de véhicules individuels en circulation. Parmi eux, on dénombrait 1,1 million de voitures et plus de 6,9 millions de motos immatriculées à Hanoï, ainsi qu’environ 1,2 million de voitures et de motos immatriculées dans d’autres provinces et villes. Cela constitue un défi majeur pour la mise en œuvre de la transition vers des véhicules propres.

Mieux répondre aux besoins des habitants

Les experts en environnement estiment que les véhicules à essence et au diesel l’un des principaux facteurs d’émissions polluantes. Selon le Service municipal de l’agriculture et de l’environnement, les transports constituent l’une des cinq principales sources de pollution de l’air. Une étude publiée en 2023 a révélé que les motos fonctionnant à l’essence et au diesel étaient responsables de 87% des émissions de monoxyde de carbone (CO). En ce qui concerne les particules fines PM2.5, l’étude indique que les motos en génèrent 66%, contre 13% pour les voitures.

Ainsi, le Service municipal de la construction propose au Comité populaire municipal d’examiner et de donner son avis sur le projet de Résolution sur les politiques, mesures et soutiens à la transition vers des moyens de transport utilisant des énergies propres dans la ville de Hanoï. Par ailleurs, le service demande l’approbation du principe d’élaboration du Projet de transition des véhicules de transport à carburants fossiles vers des énergies propres, vertes et respectueuses de l’environnement dans la ville de Hanoï.

Le directeur général de la Compagnie générale des transports de Hanoï, Nguyên Thành Nam, a déclaré : "Conformément au plan du Comité populaire de Hanoï, notre compagnie a investi une enveloppe de 320 milliards de dôngs pour quatre lignes de bus fonctionnant à l’électricité". Il a ajouté que l’entreprise s’était fixé pour objectif d’installer 70 stations de recharge pour les bus électriques. "La transition sera intensifiée en 2027 pour une conversion complète d’ici à 2030."

Outre les difficultés liées au financement de la transition, il a également souligné des obstacles dans la gestion des stations de recharge, car les logiciels des équipements restent sous le contrôle des fabricants, ce qui empêche une supervision, une collecte de données et une gestion autonomes.

Nguyên Thành Nam propose que la ville de Hanoï accélère la promulgation des tarifs de référence applicables aux bus électriques. Il recommande également de mettre en place un mécanisme de soutien aux prêts et à l’accès au financement pour les entreprises dans le cadre de la transition vers les véhicules verts.

Le représentant de la Compagnie générale d’électricité de Hanoï a indiqué qu’actuellement, les stations de recharge sur le territoire de Hanoï appliquent les tarifs d’électricité destinés aux activités commerciales pendant trois ans, conformément à la directive du Premier ministre. À ce jour, l’approvisionnement en électricité reste suffisant pour répondre aux besoins de recharge des habitants. Toutefois, on observe une répartition inégale des stations de recharge dans l’ensemble de la ville : certaines zones sont en surcapacité, tandis que d’autres en manquent. Ainsi, pour assurer une transition d’ici à 2030, une planification des stations de recharge par zone est nécessaire afin de garantir une gestion équilibrée de la distribution d’électricité.

En conclusion de la réunion, le vice-président du Comité populaire de Hanoï, Nguyên Manh Quyên, a demandé au Service municipal de la construction de prendre la responsabilité de revoir les réglementations et les normes en vigueur afin d’établir un rapport, de présenter des propositions et d’élaborer un projet global de transition verte pour l’ensemble de la ville.

Par ailleurs, il a chargé ledit service d’étudier, de compléter et de réorganiser les lignes de bus pour mieux répondre aux besoins des habitants et assurer une couverture complète du réseau de transport public dans la capitale. "Le développement et la construction des stations de recharge doivent faire l’objet d’une planification unifiée et adaptée aux besoins réels. En plus de la transition des bus, il est urgent d’entamer celle des taxis et des motos", a souligné le vice-président.

"Le budget municipal est encore limité, mais la ville reste toujours prête à accorder la priorité à la transition vers des moyens de transport écologiques", a conclu Nguyên Manh Quyên.

Vân Anh/CVN

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