>> Nécessité d’une main-d’œuvre de haute qualité
>> Renouvellement du rail : défis et ambitions pour l’avenir
>> Ligne ferroviaire à grande vitesse Nord-Sud, un projet pharaonique
On y découvrait le pont en arc de Đồn Cả, situé à la frontière entre Ðà Nang et Huê, à côté du site de la relique de Đồn Cả et de l’insolite gare de Bac Hai Vân (Nord de Hai Vân).
Cet ouvrage est célèbre car il relie la ligne de chemin de fer Nord-Sud s’étendant sur 1.730 km de Hanoï à Hô Chi Minh-Ville. Construit principalement en pierre par les Français entre 1899 et 1936, il surprend par une architecture unique en forme d’arche. Il fait la joie des photographes et des touristes en raison de sa beauté distinctive et de son emplacement dans une nature généreuse.
Cette Une permettait de dresser un bilan sur la situation du chemin de fer au Vietnam. Dix points ont particulièrement retenu mon attention :
1. Le réseau ferroviaire du Vietnam a près de 150 ans d’histoire.
2. Il s’étend sur 3.143 km et traverse 34 des 63 villes et provinces du pays.
3. Afin de mieux accueillir les voyageurs, près de 300 gares ont été construites dont certaines sont encore conservées dans leur état d’origine, ayant une grande valeur architecturale et culturelle comme celle de Ðà Lat, située dans la province de Lâm Ðông, sur les hauts plateaux du Centre.
4. La Société nationale des chemins de fer du Vietnam (VNR) a enregistré un bénéfice net d’environ 100 milliards de dôngs en 2023.
5. Le réseau ferré national subit une concurrence rude de la part des compagnies aériennes à bas coûts qui permettent de rejoindre les différentes localités du pays en peu de temps.
6. Malgré de nombreuses difficultés, des efforts significatifs de restructuration du secteur ferroviaire sont actuellement en cours.
7. Le gouvernement vietnamien a approuvé un plan de développement du rail pour la période 2021-2030, avec vision à l’horizon 2050, visant à en faire un axe majeur des transports nationaux.
8. Le développement de trains à grande et ultra-haute vitesse figure parmi les priorités qui permettraient de rivaliser avec la voiture et l’avion.
9. Le projet de TGV Nord-Sud nécessitera 180.000 personnes pour les travaux de construction, 13.880 pour l’exploitation et le fonctionnement, ainsi que 700 pour la gestion et le conseil.
10. Un programme de formation des ressources humaines est proposé sous trois formes : formations nationale, internationale et combinée (nationale et internationale).
Il couvrira quatre niveaux de qualification et visera cinq catégories de bénéficiaires : agences de gestion publique, unités de gestion du projet, unités d’exploitation, établissements de formation, et centres de recherche.
Ces décisions très ambitieuses pourront résoudre les problèmes de transport, stimuler l’économie, promouvoir le tourisme et contribuer à la protection de l’environnement. Tout le monde y trouvera donc son compte.
Hervé Fayet/CVN