Un couple artistique germano-vietnamien dévoile l'exposition "Voyage" à Hô Chi Minh-Ville

Le maître-brasseur allemand Benjamin Schiller et son épouse, l'artiste vietnamienne Phung Thanh Ha, inaugureront le 27 septembre à 18h leur exposition "Voyage" au Schiller River Club (Hô Chi Minh-Ville). L’événement présentera des œuvres individuelles ainsi que des toiles réalisées en duo. Un livre d’art éponyme sera également publié à cette occasion.

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Le couple Benjamin Schiller et Phung Thanh Ha prépare des œuvres pour l’exposition "Voyage".

Bien qu’aucun des deux n’ait reçu de formation en peinture, leurs œuvres expriment une riche palette d’émotions. "Ils sont différents, mais se complètent avec harmonie. Cela se ressent dans leurs toiles. On dirait qu’ils peignent à l’écoute d’une voix intérieure, ou peut-être d’un souffle venu des profondeurs du ciel", confie un peintre admiratif.

Avant de s’installer au Vietnam, Benjamin Schiller (surnommé Beni, maître-brasseur de profession) n’avait pas l’intention de peindre, ou du moins, il n’en avait pas encore trouvé l’élan.

Il raconte qu’il a longtemps perçu la création artistique à travers un prisme rationnel. Mais sa rencontre avec Thanh Ha - styliste forte de près de vingt ans d’expérience -, l’énergie qui anime leur quotidien, l’atmosphère sensible de leur foyer et son attachement croissant au Vietnam ont peu à peu éveillé en lui le désir de peindre.

Une œuvre de Benjamin Schiller.

Depuis plus de deux ans, encouragé par sa femme qui lui disait : "Si tu aimes, peins pour t’amuser, il n’y a rien à craindre", Beni a réalisé de nombreuses toiles.

"Je ne peins pas pour raconter une histoire. Je peins parce qu’il y a des choses impossibles à exprimer par des mots. Chaque coup de pinceau est un battement, chaque couleur une pensée. La toile peut sembler désordonnée, brute, parfois chaotique, mais elle vit. Et dans cette rugosité même, je cherche la clarté. Je n’abandonne pas mes émotions au hasard ; j’essaie de les ancrer, de leur donner forme et structure, même si tout paraît incertain", confie-t-il.

De son côté, Phung Thanh Ha a commencé à peindre il y a un peu plus de deux ans, après avoir suivi un atelier de peinture transformatrice animé par Nihato Hang Nguyên dans le cadre du programme "Thap lua Viêt Nam" (Allumer la flamme du Vietnam) dans la forêt de Nam Cat Tiên. Elle a partagé : "Pour moi, la peinture n’est pas une production d’œuvres. C’est un état. Un flux. Une façon de revenir à soi. Je ne peins pas pour exprimer quelque chose de précis. Je peins pour me découvrir, pour me libérer, pour couler et pour vivre de manière brute, authentique, sans retouche".

Selon le peintre Ngô Luc, les œuvres du couple Thanh Ha - Beni reflètent deux consciences opposées : une sensibilité asiatique riche en émotions face à une approche européenne rationnelle ; l’une tend vers le lâcher-prise, l’autre cherche l’affirmation.

Texte et photos : Minh Thu/CVN

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