>> Des réalisations historiques de la transplantation d'organes au Vietnam
>> Pour améliorer les opérations des centres de transplantation d’organes
>> Décès du receveur de la première greffe de rein de porc génétiquement modifié
Opération de prélèvement d’organes, le 2 avril 2024, à l’hôpital Vietnam - Suède Uông Bi, dans la province de Quang Ninh (Nord). |
Photo : VietnamPlus/CVN |
Le 2 avril 2024, l’hôpital Vietnam - Suède Uông Bi, dans la province de Quang Ninh (Nord), a accueilli tôt le matin un patient en état de mort cérébrale suite à un tragique accident de la route. Après un diagnostic concluant et l’obtention du consentement de la famille pour le don d’organes, l’équipe médicale a rapidement mis en œuvre un plan de prélèvement multi-organes.
L’espérance d’une nouvelle vie
En étroite collaboration avec le Centre national de coordination des transplantations d’organes et d’autres centres de transplantation à travers le pays, l’hôpital a attentivement examiné les profils des patients compatibles afin de sélectionner les receveurs les plus appropriés. Son directeur, le Dr. Trân Anh Cuong, souligne l’importance de la planification et des préparatifs minutieuses, y compris la logistique complexe du transport des organes, pour garantir le succès de l’opération.
Les 120 membres du personnel médical œuvrant à l’opération, dont des médecins, des infirmières et des techniciens, ont été répartis en plusieurs équipes spéciales. Des médecins des principaux centres de transplantation du pays, tels que l’Hôpital central militaire 108, l’hôpital Vietnam - Allemagne et l’hôpital central de Huê (Centre), ont également été mobilisés pour apporter leur expertise et leur soutien.
“Il s’agit de la première fois qu’un prélèvement d’organes est effectué dans un hôpital provincial, avec des organes ensuite envoyés dans divers centres de transplantation à travers le pays, le plus éloigné étant l’hôpital central de Huê”, souligne Nguyên Trong Diên, directeur du Service de la santé de la province de Quang Ninh.
“Grâce à l’expertise d’éminents spécialistes vietnamiens, à la mobilisation des ressources médicales de la province et aux efforts dévoués de l’équipe chirurgicale, le prélèvement d’organes a été un succès retentissant, dépassant même nos attentes initiales”, ajoute-t-il.
Parmi les sept receveurs d’organes, Nguyên Thanh Tùng, un garçon de 11 ans, originaire du quartier de Đai Yên à Ha Long, province de Quang Ninh, a reçu une greffe de rein qui lui a sauvé la vie. Souffrant d’une insuffisance cardiaque de stade 2 et risquant fortement de mourir, Thanh Tùng a eu la chance de recevoir un rein compatible et de pouvoir continuer à vivre.
Sa mère, Pham Thi Bich Thao, exprime sa profonde gratitude envers le donneur d’organe, partageant que le rein donné s’est parfaitement adapté au corps de son fils, lui offrant une seconde chance. Son état de santé s’est considérablement amélioré et il continue de subir des examens réguliers pour assurer son suivi médical.
Réseau provincial de transplantation
Les organes du donneur sont transférés vers de nombreux Centres de transplantation à travers le pays, le plus éloigné étant l’hôpital central de Huê (Centre). |
Photo : Vietnamplus/CVN |
Le Professeur associé-Docteur Dông Văn Hê, directeur du Centre national de coordination des transplantations d’organes, salue cette opération comme un jalon important dans l’expansion du réseau de don et de transplantation d’organes aux niveaux des districts et des provinces. “Si ce modèle s’avère un succès, il permettra d’augmenter la disponibilité des organes, offrant ainsi davantage de possibilités de sauver des vies”, estime-t-il.
L’histoire de Thanh Tùng et la réussite de cette greffe à l’hôpital Vietnam - Suède Uông Bi représentent un message d’espoir fort pour les patients en attente de transplantation au Vietnam. Ce sera une source d’expérience pour tous les hôpitaux du pays, y compris les établissements provinciaux et les centres de district, où se trouvent des patients potentiellement donneurs d’organes en état de mort cérébrale ou cardiaque.
Conscient de l’importance de sensibiliser le public au don d’organes, le Service de la santé de Quang Ninh a déployé des efforts considérables depuis 2019. La création d’une équipe consul-tative dédiée, des formations ciblées pour les médecins et infirmières, ainsi que des campagnes de communication régulières ont permis de briser les tabous et d’encourager la participation du public.
Le Service de la santé provincial a demandé à trois grands établissements médicaux, les hôpitaux Quang Ninh, Bai Chay et Vietnam - Suède Uông Bi, de développer des techniques spécialisées pour la transplantation d’organes et d’établir des conseils de diagnostic de la mort cérébrale. Ces derniers ont travaillé avec le Centre national de coordination des transplantations d’organes pour organiser des sessions de formation sur “l’amélioration du conseil et de la mobilisation du don d’organes posthume” et pour mobiliser de manière proactive les organes transplantables au niveau local.
En outre, deux Conseils de diagnostic de la mort cérébrale ont été créés. Jusqu’à maintenant, plus de 50 médecins et infirmières ont participé à des formations dans des hôpitaux centraux, tandis que l’hôpital Vietnam Nam - Suède Uông Bi a formé 40 professionnels de différents domaines en vue de mettre en œuvre des transplantations au niveau provincial.
La création récente de l’Association de mobilisation des dons d’organes et de tissus de Quang Ninh marque une nouvelle étape dans la promotion du don d’organes dans la région. L’association a d’ores et déjà lancé une campagne d’enregis-trement des donneurs et encourage activement le personnel médical à y participer. “Nous espérons que ce noble acte d’enregistrement des donneurs parmi les professionnels de la santé inspirera la communauté, sensibilisera et encouragera le don d’organes pour sauver des vies”, souhaite Bùi Manh Hùng, directeur adjoint du Service provincial de la santé et président de l’Association de mobilisation du don d’organes et de tissus de Quang Ninh.
Quang Ninh est la première localité où un établissement médical de niveau provincial effectue des prélèvements d’organes sur place. Cela démontre non seulement l’engagement du secteur local de la santé à participer activement au réseau national de don et de transplantation d’organes, mais aussi la capacité de son personnel médical à adopter et à mettre en œuvre des techniques médicales de pointe.
Huong Linh/CVN