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17 cas recensés en 18 mois
Dr. Hung partage les informations sur cette maladie. |
Selon Le Dr. Lê Quôc Hung, chef du département des maladies tropicales de l'hôpital Cho Rây, au cours des 18 derniers mois, l'hôpital Cho Rây a enregistré 17 cas d'encéphalite auto-immune NMDAR, une maladie qui touche principalement les jeunes femmes. Cette maladie rare se caractérise par des symptômes neurologiques et psychiatriques graves, tels que des troubles du comportement, du langage et du mouvement, des convulsions, des hallucinations et des comas.
Fait troublant, environ 50% des patientes atteintes d'encéphalite auto-immune NMDAR à l'hôpital Cho Rây étaient également porteuses de tératomes ovariens, des tumeurs bénignes rares. Les médecins émettent l'hypothèse que ces tératomes pourraient jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie.
Un diagnostic et un traitement difficiles
Une malade est traitée à l'hôpital Cho Rây. |
En raison de ses symptômes variés et souvent non spécifiques, l'encéphalite auto-immune NMDAR est souvent confondue avec d'autres maladies mentales, ce qui retarde le diagnostic et le traitement. De plus, le traitement de la maladie est complexe et coûteux, nécessitant souvent des mesures telles que la ventilation mécanique, la dialyse extracorporelle et l'échange plasmatique.
Face à cette situation alarmante, les médecins de l'hôpital Cho Rây appellent à une plus grande vigilance de la part des femmes, en particulier celles atteintes de tératomes ovariens. Elles doivent être attentives aux symptômes évocateurs de l'encéphalite auto-immune NMDAR et consulter immédiatement un médecin en cas de doute.
Des recherches nécessaires
Selon le Dr. Lê Thuy Mai, de l'hôpital d'obstétrique Hùng Vuong, le tératome ovarien est une maladie assez courante chez les femmes. En 2023, l'hôpital a détecté et traité 4.000 cas, dont seulement 600 ont été opérés, le reste est surveillé et traité selon d'autres schémas. Cet hôpital ainsi que d'autres hôpitaux dans le monde n'ont pas encore mené de recherches approfondies sur les tératomes ovariens responsables de l'encéphalite auto-immune MNDAR. Cependant, à travers une série de cas récemment découverts, des experts mèneront des recherches sur la prévalence de cette maladie pour pouvoir proposer au ministère de la Santé d'inclure ce dépistage et cette prévention chez les femmes, de même que la prévention du cancer des fibromes utérins.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le lien entre les tératomes ovariens et l'encéphalite auto-immune NMDAR et améliorer le diagnostic et le traitement de cette maladie rare.
Texte et photos : Quang Châu/CVN