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| Le vice-ministre de la Santé, Nguyên Tri Thuc, lors du colloque sous le thème "Ne laisser personne de côté : protéger les femmes et les enfants contre les abus et l’exploitation en ligne", le 26 octobre à Hanoï. |
| Photo : VNA/CVN |
Nguyên Tri Thuc a donné ses remarques lors du colloque sous le thème "Ne laisser personne de côté : protéger les femmes et les enfants contre les abus et l’exploitation en ligne”, organisé le 26 octobre en marge de la cérémonie d’ouverture à la signature de la Convention internationale sur la lutte contre la cybercriminalité.
Selon lui, ce colloque n’est pas seulement une occasion pour évaluer les efforts déployés par chaque nation pour protéger sa population sur le cyberespace, en particulier les femmes et les enfants. C’est également une opportunité pour partager nos expériences, renforcer la coopération et œuvrer ensemble à la construction d’un espace numérique plus sûr, plus sain et plus respectueux des valeurs humaines dans l’ère du numérique.
Internet est devenu une partie intégrante de la vie des enfants - la génération future du pays. L’espace numérique offre d’immenses opportunités d’apprentissage, de connexion et de créativité. Cependant, il s’accompagne également de nombreux risques tels que l’exploitation, le harcèlement en ligne, la fraude, la fuite de données personnelles ou encore l’exposition à des contenus nocifs - autant de menaces pouvant avoir de graves répercussions sur la santé physique, mentale et le développement des enfants. Face à cette réalité, le Vietnam a, ces dernières années, déployé des actions fortes afin de mieux protéger les enfants dans l’espace numérique, à travers plusieurs mesures concrètes.
D’abord, le système juridique du Vietnam ne cesse de se perfectionner, avec l’adoption de nombreuses lois telles que la Loi sur les enfants, la Loi sur la cybersécurité, la Loi sur la sécurité de l’information sur les réseaux et la Loi sur la protection des données personnelles.
Le Premier ministre a également promulgué de nombreux décrets, décisions et règlements intersectoriels relatifs à la protection des enfants dans l’environnement numérique.
Ensuite, le Vietnam accorde une importance particulière à la communication, à l’éducation et au renforcement des compétences numériques, considérés comme des outils essentiels pour protéger les enfants.
De vastes programmes de communication et de formation ont été déployés à l’intention des responsables, des enseignants, des parents ainsi que des enfants eux-mêmes.
De plus, le Vietnam a mis en place un réseau d’intervention pour la protection des enfants dans l’environnement numérique, ainsi que des clubs de protection de l’enfance en ligne. Ces dispositifs intègrent différents canaux d’information connectés à la ligne téléphonique nationale de protection de l’enfance - le numéro 111 - permettant de recevoir et de traiter rapidement les cas liés à la sécurité des enfants sur Internet.
En outre, les forces compétentes, en particulier les unités spécialisées dans la cybersécurité, ont mis en œuvre de nombreuses mesures techniques et opérationnelles afin de détecter, prévenir et sanctionner sévèrement les actes portant atteinte aux enfants dans l’espace numérique.
Les entreprises fournissant des services de télécommunication, d’Internet et de réseaux sociaux sont également tenues d’assumer davantage leur responsabilité sociale, de renforcer le contrôle des contenus et d’empêcher l’accès à des informations nuisibles, contribuant ainsi à la création d’un environnement en ligne sûr et sain pour les enfants.
Experiences des États-Unis et de la Thailande
Enfin, le Vietnam considère la coopération internationale comme un élément clé de la protection des enfants dans l’environnement numérique.
Le Vietnam promeut activement les mécanismes et accords bilatéraux et multilatéraux avec de nombreux pays, tout en maintenant une coopération efficace avec les organisations internationales opérant au Vietnam dans le domaine de la protection de l’enfance, contribuant ainsi aux efforts communs pour un environnement numérique mondial plus sûr.
Dans un esprit de coopération, de responsabilité et de solidarité internationale, le Vietnam s’engage à continuer de participer de manière active et responsable aux initiatives et mécanismes mondiaux visant à protéger les femmes et les enfants dans l’environnement numérique.
Le Vietnam est également prêt à coopérer dans la formation, le renforcement des capacités, ainsi que dans le transfert et l’application des nouvelles technologies, afin de mieux protéger les femmes et les enfants à l’ère numérique.
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| Une vue générale du colloque sous le thème "Ne laisser personne de côté : Protéger les femmes et les enfants contre les abus et l’exploitation en ligne", le 26 octobre à Hanoï. |
| Photo : VNA/CVN |
Pour sa part, l'ambassadeur américain au Vietnam, Marc Evans Knapper, a indiqué que "les crimes deviennent plus sophistiqués sur le plan technologique, notre réponse doit l’être également".
Les États-Unis créent des groupes de travail pour garantir un partage efficace de l’information et des plateformes en ligne sécurisées, afin que les forces de l’ordre puissent échanger rapidement. Autre élément clé est le partenariat public-privé.
Selon lui, aux États-Unis, il y a une ligne d’urgence reliée au Centre national pour les enfants disparus et exploités, qui constitue un partenariat public-privé visant à garantir que toute preuve d’abus ou de disparition d’enfant puisse être transmise, diffusée et signalée aux autorités.
C’est une collaboration entre une ONG et le gouvernement américain, et elle a été remarquablement efficace. Il faut donc que les communautés, les familles, les écoles sachent que cette ressource existe - c’est une question d’éducation et de sensibilisation du public.
Enfin, il est crucial de travailler avec les entreprises technologiques. Des entreprises comme Meta ou Google disposent des moyens nécessaires pour détecter et réagir très rapidement à ces menaces.
Pour Mme Tawassan Samorong, membre de la délégation thaïlandaise, "c’est le moment opportun pour se mobiliser et être à l’avant-garde dans la lutte contre la cybercriminalité".
Cette convention renforcera la protection des femmes et des enfants - non seulement sur le plan juridique, mais aussi en matière de prévention et de soutien aux victimes. Elle offrira des outils juridiques plus clairs pour poursuivre les délinquants, supprimer rapidement les contenus préjudiciables, et renforcer la coopération internationale afin de protéger les femmes et les enfants contre la cybercriminalité.
"C’est aussi une occasion de réviser notre législation nationale afin de l’aligner sur les normes internationales. Elle soutient également les priorités nationales, notamment la lutte contre la traite des êtres humains, en ligne comme hors ligne", a-t-elle insisté.
Vân Anh - Nguyên Tùng/CVN








