>> Les députes travaillent aujourd’hui sur la planification de la capitale
>> Schéma directeur de Hanoï d’ici 2030, avec vision à l’horizon 2050
>> Hanoï : concrétiser le corridor paysager du fleuve Rouge
La Planification de la capitale d’ici 2030, avec vision jusqu’en 2050, et le Projet de révision du schéma directeur de Hanoï à l’horizon 2045, avec vision pour 2065, sont au centre des discussions de la 7e session de l’Assemblée nationale de la XVe législature. |
Photo : VNA/CVN |
La Planification de la capitale d’ici 2030 et à l’horizon 2050, et le Projet de révision du schéma directeur de Hanoï à l’horizon 2045, avec vision jusqu’en 2065, sont à l’ordre du jour de l’actuelle 7e session de l’Assemblée nationale de la XVe législature.
Nguyên Thanh Nghi, à la tête du ministère de la Construction, établissement d’évaluation des plans, a déclaré qu’il faudrait les redéfinir, en réponse aux nouvelles exigences de développement et de renouveau de la capitale.
Ce projet d’aménagement, avec vision jusqu’en 2065, fait de Hanoï une ville belle de ses traditions culturelles, civilisée, moderne et centre moteur de la croissance du delta du fleuve Rouge, de la Région économique clé du Nord et de l’ensemble du pays. Il s’agira d’une ville connectée au monde, ayant un niveau et une qualité de vie élevés, en progrès économique et socioculturel global, original, harmonieux et typique du pays, et au développement à la hauteur des capitales de pays développés à l’échelle régionale et mondiale.
Avec vision jusqu’en 2065, Hanoï sera une ville connectée au monde, ayant un niveau et une qualité de vie élevés, en progrès économique et socioculturel global, original, harmonieux et typique du pays. |
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Point d’orgue
Selon Nguyên Thanh Nghi, ce projet s’articule autour d’un réseau multipolaire et polycentrique composé de cinq aires urbaines - centre, est, nord, ouest et sud - séparées par des corridors verts et reliées par des périphériques.
Le ministre a souligné que le plan en question identifiait clairement des programmes et projets clés, incluant le développement urbain basé sur le modèle de transit-oriented development (TOD) pour remettre en état et reconstruire des zones urbaines en mettant l’accent sur l’exploitation des infrastructures de transport public.
Les embouteillages, un casse-tête de Hanoï. |
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Il s’agit également d’identifier le fleuve Rouge comme axe spatial, symbole du développement de la capitale. "C’est le point culminant de cette planification", a insisté le ministre de la Construction. Par ailleurs, il a été décidé d’installer un deuxième aéroport dans la région capitale de Hanoï...
Pour sa part, le ministre du Plan et de l’Investissement, Nguyên Chí Dung, a également souligné que la planification de Hanoï comportait de nombreuses innovations avec une réflexion révolutionnaire en termes d’orientation du développement, dont la ville face au fleuve Rouge, les lignes ferroviaires urbaines élargies, l’espace souterrain développé et les problèmes d’eau résolus.
La particularité de ce plan d’aménagement est qu’il se concentre sur les questions culturelles et patrimoniales. Il détermine la capitale comme lieu de convergence de la quintessence culturelle du pays et centre pionnier en matière de recherche, de créativité et de promotion du potentiel humain, en favorisant la science, la technologie et l’innovation.
Trois questions
Hanoï, la "capitale du patrimoine". |
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"La planification conçoit la transposition du fleuve Rouge en un espace écologique culturel, économique et un lieu d’expression des symboles de développement de la capitale, en faisant de l’axe du fleuve le centre physionomique et de convergence de la région capitale de Hanoï comme de la région urbanisée du delta du fleuve Rouge", a expliqué le ministre Nguyên Chí Dung.
Et d’ajouter que le schéma d’aménagement a essentiellement pris en compte les principaux goulets d’étranglement actuels de la ville, tels que les problèmes urbains, d’inondations, d’environnement, de circulation, de sécurité de l’eau, etc.
Le député Hoàng Van Cuong, de Hanoï, a participé à l’élaboration du plan, dont la mise en œuvre devrait, selon lui, prêter attention à trois questions clés.
Les anciens collectifs au cœur de Hanoï. |
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Premièrement, il faut résoudre le problème des embouteillages, "le plus grand facteur d’étranglement de la capitale aujourd’hui". L’accent est mis sur la construction de 14 lignes de chemin de fer urbain à Hanoï, comme indiqué dans le projet, pour créer un réseau ferroviaire capable d’alléger le trafic, permettant ainsi de dégager les bouchons de circulation.
Deuxièmement, selon le député Hoàng Van Cuong, il est nécessaire d’investir dans la construction d’un système d’évacuation des eaux usées séparé de celui des eaux de pluie et d’aménager des zones locales de traitement interne et de recyclage des liquides domestiques.
Troisièmement, il faut un mécanisme de soutien aux habitants du Vieux quartier. "Si nous voulons remettre en état et embellir cette zone, nous devrons soutenir ses habitants afin qu’ils puissent avoir de l’espace pour leurs activités commerciales, ou autoriser les investisseurs à rénover pour faire des lieux d’hébergement et de restauration touristique", a-t-il suggéré.
Au lac de l’Épée restituée. |
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Il serait ainsi possible de favoriser l’économie nocturne de Hanoï. Ces espaces de nuit devraient se développer non seulement autour du lac de l’Épée restituée comme c’est déjà le cas à l’heure actuelle, mais aussi dans le Vieux quartier et autour du lac de l’Ouest.
Affaire pressante
Le député Nguyên Anh Trí, de Hanoï, se préoccupe quant à lui de la rénovation de vieux immeubles d’habitation. "Il s’agit d’une question pressante à résoudre, surtout dans le contexte où les cas d’incendie sont fréquents ces derniers temps", a-t-il estimé.
En outre, il a émis l’éventualité de faire en sorte que les maisons oblongues n’existent plus à Hanoï. Cette question doit être discutée avec la population en vue d’un consensus élevé. "Les maisons tubes ont traversé plusieurs décennies et sont aujourd’hui très difficiles à les réparer. Il faut limiter progressivement ces nouvelles constructions", a-t-il déclaré.
Concernant la planification du système de santé de la capitale, Nguyên Anh Trí a souligné qu’il s’agissait d’un schéma d’aménagement non seulement pour les habitants de la capitale, mais aussi de toute la région, voire de l’ensemble du pays.
Selon le député, la plupart des grands hôpitaux sont concentrés à Hanoï. Par conséquent, "les établissements hospitaliers de premier plan devraient disposer de centres médicaux et d’instituts spécialisés", a-t-il conclu.
Quê Anh/CVN