>> Hô Chi Minh-Ville : haro sur l’habitat précaire !
>> Le pays s’unit pour éradiquer les logements de fortune
>> Aide aux plus démunis des zones frontalières
Nous n’étions pas dans les superbes paysages de Hôi An ou de Dà Nang, ni au bord de mer, mais dans un univers rural et montagneux beaucoup moins connu. Dans ce cadre, on essayait d’imaginer la vie difficile des villageois, qui vivent dans des maisons temporaires, par manque de meilleures conditions.
Fin 2025, les habitants de ce district, ainsi que d'autres des régions difficiles, pourront enfin disposer de maisons décentes, car le pays souhaite éradiquer les logements de fortune.
Pour y arriver, le Premier ministre Pham Minh Chinh a lancé une campagne d’émulation “Unir les forces pour éliminer les maisons de fortune dans tout le pays d’ici 2025”. Très déterminé, il a donc appelé à rassembler toutes les forces de la société pour mener à bien cette mission. Le chef du gouvernement a également mis en avant l’importance d’impliquer ministères, agences, entreprises, banques, organisations et individus. Enfin, “il a insisté sur la nécessité de diversifier les formes de soutien, en combinant les ressources de l’État et de la société”.
À ce jour, “plus de 44 milliards de dôngs ont déjà été mobilisés” un peu partout dans le pays pour soutenir ce projet, ne laissant personne de côté.
Dans la province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre) qui compte quatre communes frontalières, ce sont les gardes-frontières eux-mêmes qui ont déployé “des ressources humaines et se sont coordonnés avec des philanthropes de tout le pays pour construire des maisons dignes de ce nom afin d’épauler les ménages en situation de précarité”.
À une autre échelle, les mêmes actions sont mises en place à Hô Chi Minh-Ville. Cette dernière s’engage à “éliminer 100% des logements de fortune d’ici le 30 avril 2025” en l’honneur du 50e anniversaire de sa libération. Le Comité municipal du Front de la Patrie a reçu en octobre “plus de 135 milliards de dôngs de soutien” pour venir en aide aux plus démunis.
À mon petit niveau, avec ma famille, j’ai pu aider dans le 19e quartier de l’arrondissement de Binh Thanh à reconstruire quelques maisons délabrées. Quand on peut le faire, on se sent plus léger et serein. On voit concrètement à quoi on peut servir.
La tâche est immense mais faisable : offrir quatre murs et un toit décents afin de ne laisser personne de côté.
Hervé Fayet/CVN