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| Le Centre financier international de Hô Chi Minh-Ville devrait être opérationnel d'ici la fin de l'année. |
| Photo : VNA/CVN |
Les investisseurs, attentifs à chaque avancée du projet, fondent de grands espoirs sur un cadre juridique transparent, une offre financière diversifiée, des infrastructures modernes et un environnement de vie attractif - autant de conditions nécessaires pour faire du CFI une destination de confiance pour les capitaux internationaux.
Selon un membre du groupe de conseil chargé de la création du CFI à Hô Chi Minh-Ville, les autorités municipales accueillent ces derniers mois de nombreuses délégations venues s'informer du projet.
La récente décision de FTSE Russell de reclasser le marché boursier vietnamien parmi les "marchés émergents secondaires", conjuguée à la progression de Hô Chi Minh-Ville, désormais 95ᵉ au classement mondial de l'Indice des centres financiers (GFCI 38) devant Bangkok, alimente les attentes vis-à-vis de cette initiative stratégique.
Le sujet a été au cœur de plusieurs forums d'affaires récents, notamment la conférence annuelle des investisseurs de VinaCapital. Son directeur général, Don Lam, a confié que nombre d'investisseurs internationaux suivaient de près le calendrier du CFI, attendant des signaux concrets pour s'y engager. Selon lui, le Vietnam dispose encore d'un vaste potentiel de capitaux, en particulier dans les infrastructures et le développement du secteur privé - deux domaines qui pourraient bénéficier d'un marché de capitaux de long terme.
Lors du Sommet des affaires Royaume-Uni–Vietnam organisé le 5 novembre à Hô Chi Minh-Ville, la consule générale britannique, Alexandra Smith, a estimé qu'un CFI bien conçu pourrait instaurer un environnement d'affaires conforme aux standards internationaux, où entreprises et investisseurs comprennent les règles du jeu et peuvent agir avec rapidité et confiance. Elle a ajouté qu'un tel centre renforcerait la confiance du secteur privé et des investisseurs étrangers dans les perspectives économiques à long terme du Vietnam.
Situé à proximité de grands pôles financiers tels que Hong Kong (Chine) et Singapour, le futur CFI du Vietnam devra se distinguer pour affirmer son attractivité. Selon les experts, son cadre juridique constitue l'élément déterminant pour instaurer la confiance.
Andrew Vallis, administrateur indépendant de la société de courtage HSC, estime qu'un fonctionnement efficace du CFI pourrait créer une nouvelle industrie, attirer les flux de capitaux étrangers, transférer des compétences et générer des emplois hautement qualifiés. Cependant, il souligne que le défi réside dans le choix du système juridique : la plupart des grands centres financiers opèrent sous le régime de la Common Law, garantissant stabilité et prévisibilité, alors que le Vietnam fonctionne actuellement selon le système de droit civil (Civil Law), fondé sur la Constitution et un ensemble de textes législatifs et réglementaires.
"Il est probable que le CFI adopte le modèle de la Common Law - une orientation judicieuse, même si elle demandera une adaptation au cadre juridique national", a-t-il commenté. Ce modèle, reconnu et fiable aux yeux des investisseurs mondiaux, pourrait rapprocher le Vietnam des standards internationaux en matière de gouvernance et de protection des investisseurs.
De son côté, Nguyên Quôc Dung, directeur général du fonds EastSpring Vietnam, a souligné que le Vietnam devait offrir davantage d'opportunités d'investissement attrayantes et améliorer la transparence, la gouvernance ainsi que les infrastructures financières.
Enfin, pour Christopher Jeffery, vice-recteur adjoint (Affaires internationales, Stratégie et Engagement) à l'Université britannique du Vietnam, l'attraction et le développement des talents constituent un facteur essentiel. Le Vietnam attire déjà, mais la stabilité professionnelle, la qualité de vie et la cohérence des politiques seront les clés pour retenir les experts, a-t-il ajouté.
Malgré les défis à relever, la plupart des investisseurs jugent que le Vietnam avance dans la bonne direction. Le futur CFI pourrait devenir un levier stratégique majeur sur la voie de son objectif de devenir une économie à revenu élevé d'ici 2045.
VNA/CVN




