>> Innovation et accélération pour propulser le pays dans une nouvelle ère
>> Le Vietnam s’élance vers un nouveau chapitre
>> La gouvernance nationale à l’ère du progrès du peuple
La nouvelle ère ouvre une période où chaque citoyen bénéficie pleinement des droits et libertés fondamentaux reconnus par la Constitution et les lois. |
Photo : VNA/CVN |
Après près de 40 ans de Renouveau, le Vietnam entre dans une nouvelle ère avec l’objectif de devenir un pays en développement doté d’une industrie moderne et à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici 2030, et un pays développé à revenu élevé selon l’orientation socialiste à l’horizon 2045.
Cette nouvelle ère ne requiert pas seulement un développement économique, mais exige également que les droits de l’homme et les droits civiques soient reconnus, respectés, garantis et protégés de manière efficace.
Une nouvelle définition
Dans sa lettre adressée au récent colloque national “L’humain, les droits de l’homme sont le centre, le sujet, l’objectif et le moteur du développement national”, le secrétaire général du Parti, Tô Lâm, a mentionné l’expression “droits de l’homme socialistes”.
“C’est la première fois que le plus haut dirigeant du Parti et de l’État aborde ce concept”, a remarqué le Professeur agrégé - Docteur Tuong Duy Kiên, directeur de l’Institut des droits de l’homme à l’Académie politique nationale Hô Chi Minh. D’après lui, cela démontre l’importance particulière qu’il convient d’accorder à l’orientation de la recherche théorique, au bilan de 40 ans de Renouveau, et à la proposition d’édifier une nouvelle base théorique et idéologique du Parti communiste du Vietnam sur les droits de l’homme socialistes, alors que le pays entre officiellement dans une nouvelle ère, celle de progrès de la nation vietnamienne.
La garantie des droits de l’homme devient une condition préalable au développement durable. |
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Selon M. Kiên, le concept d’ère peut avoir différentes interprétations, mais on peut simplement comprendre que chaque période est marquée par une transformation qualitative de la société, du pays et du peuple. La nouvelle ère de la nation vietnamienne est une nouvelle époque historique dans son évolution, au cours de laquelle les objectifs et missions stratégiques sont atteints et accomplis, créant ainsi un tournant dans le nouveau processus de développement de la nation.
Pour Tuong Duy Kiên, du point de vue des droits de l’homme, la nouvelle ère ouvre une période où chaque citoyen bénéficie pleinement des droits et libertés fondamentaux reconnus par la Constitution et les lois, notamment le droit de participer pleinement, efficacement et substantiellement aux affaires de l’État et de la société ; d’exercer le droit d’être maître du pays et de soi-même, de contribuer à l’édification et au développement du pays, et de bénéficier des fruits de son développement et de son œuvre de renouveau.
L’union fait la force
Dans notre histoire de fondation et de défense du pays, l’unité nationale nous a permis de mobiliser nos forces pour résister aux catastrophes naturelles et aux ennemis, maintenir notre lignée, étendre les frontières et le territoire national. En particulier, à l’époque Hô Chi Minh, grâce à la promotion du facteur humain et des valeurs des droits de l’homme (sans distinction de classe, de parti, d’âge, de genre, d’ethnie, de religion...), notre Parti a pu bâtir la force du grand bloc d’unité nationale pour mener à bien la révolution nationale et démocratique populaire, reconquérant l’indépendance et la liberté pour la Patrie.
Ainsi, un pays qui souhaite se développer de manière durable doit accorder une attention particulière au respect, à la garantie et à la protection des droits de tous, des groupes de personnes et de chaque communauté ethnique vivant sur son territoire, dans une perspective d’unité nationale, religieuse et de classe, mobilisant la force et l’intelligence de chacun pour créer la puissance collective de toute la nation. “C’est la base du développement durable du pays”, a analysé M. Kiên.
Ère de progrès
À l’ère du progrès national, l’État de droit socialiste doit respecter et protéger les droits de l’homme. Le principe selon lequel “les citoyens peuvent faire tout ce que la loi n’interdit pas” doit être appliqué sérieusement. Cela signifie que les lois doivent être transparentes pour permettre aux citoyens d’exercer leurs droits sans risquer de violer involontairement la loi.
Un pays qui souhaite se développer de manière durable doit accorder une attention particulière au respect, à la garantie et à la protection des droits de tous. |
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Parallèlement à ce principe, il est également nécessaire de bien comprendre et mettre en œuvre le principe selon lequel les fonctionnaires et agents publics ne peuvent faire que ce que la loi prescrit, et que les droits civiques ne sont pas séparables des devoirs civiques. Ils ne peuvent agir que dans les limites légales, car ce sont eux qui détiennent le pouvoir étatique et font fonctionner l’appareil public.
Les droits et devoirs civiques sont complémentaires et harmonieux, sans s’annuler.
Par ailleurs, le Professeur agrégé - Docteur Tuong Duy Kiên a souligné l’importance d’élaborer une feuille de route pour réduire la peine de mort dans le Code pénal afin de garantir les droits de l’homme dans la nouvelle période de développement du pays.
À ses dires, le Vietnam n’envisage actuellement pas de modifier le Code pénal de 2015 (modifié et complété en 2017). Cependant, il ne reste plus que 18 crimes passibles de la peine de mort mentionnés dans la législation actuelle de notre État.
Selon les normes internationales, les pays ne sont pas obligés d’abolir la peine de mort dans leur Code pénal, mais sont encouragés à la réduire et à progresser vers son abolition.
Il est recommandé que cette peine ne devrait s’appliquer qu’aux criminels extrêmement graves, c’est-à-dire aux meurtriers intentionnels. Ce qui reflète non seulement l’humanité mais aussi la tendance mondiale de protection des droits de l’homme.
Le Vietnam entre dans une nouvelle ère, celle d’épanouissement du peuple vietnamien, avec pour objectif de devenir un pays industrialisé à revenu élevé d’ici 2045 ;
une société heureuse, riche et prospère dans laquelle chacun jouit pleinement des droits de l’homme. Alors, “il est nécessaire d’étudier une feuille de route et des mesures appropriées pour réduire progressivement la peine de mort dans la nouvelle étape du développement du pays”, a conclu M. Kiên.
Xuân Lôc/CVN