Les discussions entre Afghanistan et Pakistan se poursuivent

Les discussions entre l'Afghanistan et le Pakistan se poursuivent le 27 octobre en vue de concrétiser leur trêve, Kaboul redisant croire au "dialogue" après qu'Islamabad a fait planer le risque d'une "guerre ouverte" en cas d'échec des négociations.

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Des membres de la sécurité talibane marchent à côté d'une voiture endommagée, dans le district de Spin Boldak, le 16 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après des affrontements ayant fait des dizaines de morts dont des civils, les deux parties ont approuvé un cessez-le-feu il y a une semaine grâce à une médiation du Qatar et se sont retrouvées le 25 octobre en Turquie pour en finaliser les contours.

"La seconde phase des négociations se poursuit, nous ne pouvons pas dire quel en sera le résultat et devons en attendre la fin", a déclaré le porte-parole du gouvernement taliban Zabihullah Mujahid, affirmant que la "seule solution" résidait dans "le dialogue et la compréhension".

"Une avancée dans les discussions dépendra d'une attitude positive des talibans afghans", avaient toutefois estimé le 26 octobre des sources de sécurité pakistanaises, regrettant, sous le couvert de l'anonymat, "un entêtement et un manque de sérieux" de la part des négociateurs talibans.

"Des choses s'entendent du côté du Pakistan et elles ne sont pas fiables", a pour sa part commenté à Kaboul Zabihullah Mujahid.

Le Pakistan, confronté à une résurgence d'attaques contre ses forces de sécurité, dit attendre des négociations que le voisin afghan cesse d'abriter sur son sol des groupes "terroristes" antipakistanais.

Kaboul dément soutenir ces organisations et veut faire respecter l'intégrité territoriale de l'Afghanistan.

En cas d'échec des pourparlers, une "guerre ouverte" pourrait éclater, a prévenu le 25 octobre le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif.

Frontière fermée 

La frontière est fermée depuis deux semaines et seuls les migrants afghans expulsés ou chassés du Pakistan peuvent la traverser.

"Il y a 50 à 60 camions ici (à Spin Boldak, Sud de l'Afghanistan), certains avec des pommes, d'autres avec des grenades, des raisins : les fruits pourrissent", a témoigné Gul, un routier de 25 ans, sans patronyme. "Nous attendons et appelons le gouvernement à rouvrir. Certains camions sont repartis vers Hérat (Ouest)".

D'une ampleur rare, la confrontation a débuté il y a deux semaines, lorsque le gouvernement taliban a déclenché une offensive à la frontière après des explosions à Kaboul imputées au Pakistan.

Islamabad, promettant une "réponse musclée", a alors fait procéder, selon des responsables, à des "frappes de précision" sur le territoire afghan contre des organisations armées.

La Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) a déclaré le 27 octobre que 50 civils avaient été tués et 447 blessés côté afghan en une semaine.

En marge du sommet de l'ASEAN en Malaisie, le président américain Donald Trump a assuré qu'il pourrait mettre un terme "très rapidement" aux hostilités.

AFP/VNA/CVN

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