Le Conseil de sécurité appelé à orienter ses ressources vers la paix plutôt que vers la guerre

Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a exhorté vendredi 24 octobre le Conseil de sécurité à orienter les ressources souvent consacrées à la guerre vers le développement et la paix.

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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, fait un geste après avoir prononcé un discours lors de la cérémonie d'ouverture du débat général de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) au siège de l'ONU à New York, le 23 septembre 2025.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Il a lancé cet appel lors d'un débat public du Conseil de sécurité consacré à l'avenir des Nations unies, organisé à l'occasion du 80e anniversaire de la fondation de l'organisation mondiale.

Via une liaison vidéo depuis Hanoï, la capitale du Vietnam, le secrétaire général a commencé son discours en faisant allusion à une anecdote relative au Conseil de sécurité.

Il a rappelé qu'au printemps 1946, quand la première urne du Conseil de sécurité fut ouverte pour inspection avant le vote, on y trouva, à la surprise générale, un morceau de papier déjà présent à l'intérieur. Il s'agissait d'un message du fabricant de la boîte, un mécanicien new-yorkais du nom de Paul Antonio, qui y déclarait souhaiter une paix durable dans le monde entier.

"Cette humble note nous rappelle pourquoi le Conseil de sécurité existe : pour les gens, des gens sincères et pleins d'espoir qui, au cours des huit dernières décennies, ont placé leur confiance dans cette institution pour les protéger de la guerre", a-t-il souligné.

"Le privilège de s'asseoir à cette table implique avant tout le devoir d'honorer la foi de ces personnes, et de canaliser les ressources si souvent dépensées pour la guerre au profit du développement et de la paix", a poursuivi le chef de l'ONU.

Au cours des huit dernières décennies, a noté M. Guterres, le Conseil de sécurité a, lors de nombreuses occasions cruciales, rempli cette tâche et empêché le chaos d'une guerre entre grandes puissances.

Selon le chef de l'ONU, le Conseil est une nécessité vitale et une force puissante pour le bien. Cependant, il a aussi averti que sa légitimité restait fragile. "Trop souvent, nous avons vu les membres de cet organe agir en dehors des principes de la Charte (de l'ONU), des principes que nous avons tous librement acceptés en tant que nations souveraines", a-t-il mis en garde.

"Lorsque cela se produit, non seulement cela bloque l'action sur le moment, mais cela érode la confiance dans l'ensemble du projet des Nations unies. Cela nous met également tous en grand danger. Lorsqu'une nation bafoue les règles, d'autres pensent qu'elles ont le droit de faire la même chose. Et l'histoire nous dit, avec une clarté brutale, où cette route mène", a-t-il averti.

M. Guterres a également affirmé que la réforme du Conseil de sécurité était impérative et attendue depuis longtemps pour maintenir l'ordre et la sécurité mondiaux, et cela comprend notamment l'augmentation du nombre de ses membres.

Il a cité l'exemple de l'Afrique, où sont menées près de la moitié de toutes les missions de maintien de la paix de l'ONU, ainsi que de nombreuses missions politiques spéciales, alors que l'Afrique n'a pas de voix permanente à la table du Conseil.

Selon le chef de l'ONU, le moment est venu d'ouvrir les portes de la salle du Conseil de sécurité et d'y laisser entrer la lumière, car sans un Conseil de sécurité adapté à ses objectifs, le monde court un grave danger.

"Il est de notre devoir de forger un organisme capable de relever les défis des 80 prochaines années, un organisme qui assure la justice et la sécurité pour tous", a déclaré M. Guterres, ajoutant que "Paul Antonio, le mécanicien, ne s'est jamais assis à cette table. Il n'a jamais prononcé de discours ni signé de traité. Mais il croyait en tout le monde ici. Il croyait en vous. Je vous le demande avec insistance : honorez cette confiance, rendez cette chambre digne des espoirs de chaque homme, femme et enfant".

Xinhua/VNA/CVN

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