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Dans une ferme de poivrier à Lâm Dông (Centre). |
Photo : VNA/CVN |
Hoàng Thi Liên Liên, présidente de l’Association du poivre et des épices du Vietnam (VPEA), annonce que sur les sept premiers mois de 2025, le Vietnam a exporté plus de 145.000 tonnes de poivre, générant un chiffre d’affaires de 988 millions de dollars. Malgré une baisse de 11,7% en volume par rapport à l’an dernier, la valeur a progressé de 29,3%, portée par une hausse significative des prix moyens d’exportation - 6.713 dollars la tonne pour le poivre noir (+47 %) et 8.756 dollars la tonne pour le poivre blanc (+41,2 %), un niveau record qui reflète le redressement du marché mondial et l’amélioration de la qualité vietnamienne.
Parallèlement, les exportations de cannelle ont atteint 73.080 tonnes, pour 187,5 millions de dollars, soit une progression en volume (+34,9 %) et en valeur (+21,6 %). Les exportations d’anis étoilé ont également évolué favorablement, avec 9 276 tonnes exportées pour 35,7 millions de dollars.
Les épices vietnamiennes trouvent leurs principaux débouchés aux États-Unis, en Inde, aux Émirats arabes unis et dans l'Union européenne. Le Royaume-Uni se distingue comme un marché émergent majeur pour le poivre, dont le Vietnam représente déjà près de 60% des importations en volume.
Malgré ces tendances positives, le secteur doit faire face à une concurrence accrue, notamment de la part de l'Indonésie, du Sri Lanka et du Brésil. Les importateurs exigent par ailleurs des produits de plus en plus naturels, traçables et certifiés, ce qui impose aux entreprises d'adapter leurs pratiques.
Selon Phan Minh Thông, président du conseil d’administration de la société par actions Phuc Sinh, les marchés importateurs exigent désormais des produits naturels, sans additifs, dotés de certifications bio et traçables. Pour répondre à ces attentes, les entreprises sont incitées à adopter des pratiques de production respectueuses de l’environnement.
Phuc Sinh a déjà mis en place un modèle durable, en collaboration avec des agriculteurs certifiés selon des normes internationales, avec des programmes de formation technique dans les zones de culture. Cette approche permet à l’entreprise d’exporter principalement vers les États-Unis, un marché connu pour ses exigences strictes en matière de qualité.
Pour soutenir cette dynamique de croissance, la VPEA prévoit plusieurs actions à venir comme lancement de programmes nationaux de promotion commerciale, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas, organisation de formations pour les agriculteurs sur les pratiques agricoles durables ; mise en place de replantations de poivriers dans les provinces clés, création d’une carte numérique des zones de production d’épices, suivi actif des évolutions réglementaires (TVA, certificat d’origine, normes sanitaires, barèmes douaniers...), afin d’aider les entreprises à renforcer leurs capacités d’exportation.
VNA/CVN