Le rôle central de la jeunesse congolaise dans le changement

“Je m’éduque, donc j’agis". Ce thème nous l’avons projeté dans une réalité que nous même avions eu à faire face dans notre propre pays qui est la République démocratique du Congo, où l’éducation reste à la fois un défi et une promesse.

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Malgré les défis, chaque sourire d’enfant rappelle que l’éducation est une lumière d’espoir en RDC. Investir dans l’instruction, c’est construire l’avenir d’un pays. 
Photo : FORAKI ASBL

Dans un contexte marqué par la pauvreté, les inégalités et les crises successives pendant que c’est un pays possédant une abondance en richesse sur tous les aspects possibles. C’est ainsi que l’acte de s’instruire devient plus qu’un simple parcours scolaire : il s’agit d’un acte de résistance et d’engagement. Chaque élève, chaque étudiant congolais qui choisit de persévérer dans ses études affirme sa volonté de se préparer à agir pour transformer son avenir et celui de sa communauté.

Nous sommes convaincus qu’il y ait plusieurs possibilités pour gagner en termes de richesses et être stable financièrement mais cela n’est pas assez suffisant, il faut un soubassement de l’éducation.

L’éducation en RDC : un droit encore fragile

La République démocratique du Congo (RDC) possède un immense potentiel humain, avec une population majoritairement jeune. Pourtant, l’accès à l’éducation reste un défi. Selon l’UNICEF, il y a plusieurs millions d’enfants congolais qui ne vont pas à l’école, en particulier dans les zones rurales. Les classes sont souvent surchargées, les infrastructures insuffisantes, et certaines conditions pas assez favorables. 

Malgré ces difficultés, l’école demeure un lieu d’espoir. Chaque cahier ouvert, chaque cours suivi est une victoire contre l’ignorance en RDC. En se formant, les jeunes congolais s’arment de connaissances qui leur permettront non seulement d’améliorer leur vie personnelle, mais aussi de contribuer au développement de la société. 

"Je m’éduque" : une voie pour se construire afin de se libérer

Une jeunesse instruite est une jeunesse forte, prête à agir pour un avenir meilleur. 
Photo : Foraki Asbl

En RDC l’éducation, ce n’est pas seulement apprendre à lire ou à écrire. C’est acquérir une voie dans un pays où beaucoup de jeunes risquent d’être marginalisés. Les filles, par exemple, continuent de subir des obstacles culturels et économiques qui freinent leur accès à l’école. Pourtant, lorsqu’elles ont la chance de s’instruire, elles deviennent des actrices puissantes de changement ; elles sensibilisent leurs pairs, défendent leurs droits et inspirent d’autres à suivre le même chemin. Ainsi elles aspirent à un avenir meilleur et à une considération dans la communauté.

De nombreux étudiants congolais considèrent l’éducation comme une clé pour sortir de la pauvreté. Certains se forment dans les universités, d’autres dans des centres techniques ou professionnels voire même quittent le pays pour approfondir plus des connaissances. Tous partagent la conviction que l’instruction n’est pas une fin en soi, mais une étape vers une vie digne et plus utile et calme.

"J’agis" : une décision prise par la société, la jeunesse congolaise afin de se transformer par l’éducation

L’éducation n’a de sens que si elle conduit à l’action. De nombreux jeunes montrent déjà que le savoir reçu à l’école ou à l’université peut se traduire par des initiatives concrètes :  dans certaines villes, des étudiants organisent des “programmes d’alphabétisation” pour les enfants défavorisés ;  d’autres s’engagent dans des actions citoyennes, comme la sensibilisation à l’environnement, la lutte contre les violences ou la promotion de la paix ; certains diplômés créent de petites entreprises ou des start-ups qui répondent aux besoins locaux, prouvant que l’éducation peut être une source d’innovation et de solutions durables.

S’éduquer c’est déjà poser un acte de courage. Mais agir après s’être instruit, c’est accomplir pleinement sa mission citoyenne : rendre à la société ce qu’on a appris, en travaillant pour le bien commun.

Au fond, dire "Je m’éduque, donc j’agis" ce n’est pas seulement un thème d’article, c’est une réalité que la jeunesse congolaise doit s’approprier. Chaque fois qu’un jeune choisit d’apprendre, il ouvre une porte pour lui-même mais aussi pour toute sa communauté. Chaque fois qu’il met en pratique ce qu’il a appris, il devient un acteur de changement.

Dans le calme et la détermination, une jeunesse utile s’élève. 
Photo : Mushiya Mbabula Rose

En BREF

La République démocratique du Congo a longtemps souffert de ses difficultés : pauvreté malgré ses multiples gisements des richesses ; son sol très fertile ; manque d’infrastructures ; guerres, instabilités politiques…

Pourtant, au milieu de tout cela, il existe une force immense : la jeunesse congolaise et si elle reste sans éducation, ce potentiel se perd. Mais si elle s’instruit, garder des bonnes mœurs et décide d’agir, alors c’est tout le pays qui va se relever.

La route n’est pas simple. Beaucoup de jeunes étudient dans des conditions précaires, parfois sans bancs, sans livres, ou même sans enseignants formés. Mais malgré ces obstacles, certains continuent d’y croire et avancent. En organisant des petites actions locales, la jeunesse s’entraide, innovent avec peu de moyens. Ces exemples montrent bien que le changement ne viendra pas seulement "d’en haut", mais aussi de la base qui refuse de baisser les bras.

Cela ne veut pas dire que la responsabilité repose uniquement sur eux. L’État doit investir davantage dans l’école, les parents doivent encourager leurs enfants, la société civile doit accompagner, et la communauté internationale doit soutenir. Mais même sans attendre que tout soit parfait, chaque jeune congolais sait déjà décider de faire la différence, à son niveau.

L’avenir du Congo ne se résume donc pas à des promesses politiques ou à des discours. Il se construit dans chaque salle de classe, dans chaque cahier rempli, dans chaque initiative citoyenne lancée par un jeune qui a compris que savoir, c’est pouvoir.

Et si toute une génération adopte réellement cette devise "Je m’éduque, donc j’agis" alors oui, ce pays pourra écrire une nouvelle page de son histoire, portée par la volonté et l’espérance de sa jeunesse.

Kandolo Herman 

Rabbi Kimbangi 

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