Le printemps a un air de fête

La semaine dernière, la Une du numéro 8 nous offrait l’opportunité de découvrir une image forte de la fête villageoise de Triêu Khúc, dans le district de Thanh Trì, en banlieue de Hanoï.

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 Ce festival, classé patrimoine culturel immatériel national en 2019, se déroule chaque année du 9e au 12e jour du 1er mois lunaire. Étant l’une des dix danses anciennes de Thang Long (ancien nom de la capitale vietnamienne), elle a pour but de commémorer les mérites du héros national Phùng Hung, qui a apporté de grandes contributions à la lutte contre les envahisseurs de la dynastie chinoise Tang.

En effet, la légende dit qu’au VIIIe siècle, sous la domination chinoise, Phùng Hung rassembla les insurgés militants pour la juste cause dans le village de Triêu Khúc afin d’encercler l’armée Tang. Pour encourager et divertir ses soldats, il leur proposa de se déguiser en filles, portant des vêtements colorés et dansant avec des tambours.

Cette scène invraisemblable est devenue un spectacle à part entière, transmis de génération en génération, et constitue aujourd’hui l’un des moments forts de la fête villageoise de Triêu Khúc avec cette danse nommée “Con đĩ đánh bông” dont la traduction la plus simple semble être “Fillettes frappant le tambourin”.

Si vous avez été attentif à la photo de la Une, vous avez donc bien vu de jeunes hommes du village travestis en jeunes femmes comme l’étaient autrefois les soldats de Phùng Hung. Les plus beaux garçons, célibataires de surcroît, sont donc tenus de danser de manière “coquette” pour divertir les villageois mais aussi captiver l’attention des touristes. Outre leurs mouvements, leur costume a vraiment attiré mon regard tout comme leur… rouge à lèvres !

À la Une de notre numéro 8, la fête battait son plein, montrant que les journées festives du Têt (Nouvel An lunaire) n’étaient qu’un prélude à d’innombrables célébrations printanières.

Ces festivals populaires ont pour objectifs d’accueillir “aussi bien des visiteurs nationaux qu’internationaux, leur offrant l’opportunité de découvrir la richesse de la culture vietnamienne”, ou encore de “conserver, honorer et valoriser les sites historiques et pittoresques du pays”.

Le chercheur culturel Nguyên Hùng Vi a de très jolis mots à ce sujet : “Chaque fête printanière est un récit historique, spirituel et artistique, reflétant la profondeur culturelle du peuple vietnamien. Ces festivités établissent un lien entre passé et présent, permettant à la jeune génération d’être fière de son identité nationale”.

Outre la danse, la musique ou le chant, il est aussi possible, pendant ce mois de février, de s’inscrire à “des excursions printanières combinant pèlerinage et exploration de la nature”. La rédaction vous proposait, dans le numéro 8, quelques destinations à découvrir au Nord, dont la pagode des Parfums dans le district de My Ðuc, à une soixantaine de kilomètres du centre-ville de Hanoï.

C’est bien noté pour ma part.

Hervé Fayet/CVN

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