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La partie aérienne de la ligne de métro Nhôn - Gare de Hanoï a ouvert ses portes au public, le 8 août. |
Photo : VNA/CVN |
Le chemin de fer urbain est considéré comme l’épine dorsale du système d’infrastructures de transport dans toute ville développée à travers le monde. La nécessité de construire un réseau de voies ferrées urbaines devient plus urgente que jamais, alors que la pression de la congestion du trafic routier et de la pollution environnementale pèse de plus en plus sur les infrastructures limitées de Hanoï et de Hô Chi Minh-Ville. La mise en service de lignes ferroviaires devrait non seulement transformer la physionomie urbaine des deux plus grandes villes du pays, en résolvant les problèmes d’embouteillages et d’accidents, mais aussi, et surtout, changer les habitudes de transport en prenant le virage des transports en commun et de la démarche citoyenne dans la circulation des habitants.
“Selon les calculs, pour chaque million de déplacements transférés des véhicules individuels aux chemins de fer urbains, 487.000 heures de circulation, ainsi qu’environ 100 tonnes d’émissions de CO, HC et NOx seraient économisées. Grâce à ces avantages, le chemin de fer urbain deviendra le principal mode de transport public à l’avenir”, a déclaré le Dr. Vu Hông Truong, président et directeur général de la Compagnie des chemins de fer de Hanoï (Hanoi Metro). Et d’informer que selon un rapport de la Banque mondiale, le coût des conséquences de la pollution atmosphérique est estimé chaque année à 5-7% du PIB du Vietnam.
Après près de trois ans d’exploitation, la ligne de métro urbain N°2A Cát Linh - Hà Đông a obtenu de nombreux résultats remarquables. Actuellement, plus de 35.000 passagers l’empruntent chaque jour, dont 47% se rendent au travail, 45% vont à l’école et les 8% restants se déplacent pour d’autres raisons.
Tout récemment, le 8 août, la partie aérienne de la ligne de métro Nhôn - Gare de Hanoï a ouvert ses portes au public. Au cours de sa première semaine d’exploitation, elle a accueilli près de 400.000 passagers, contre quelque 166.000 sur la ligne Cát Linh - Hà Đông à la même période.
Passagers sur la ligne Cát Linh - Hà Đông. |
Photo : VNA/CVN |
D’après Hoàng Ngoc Tuân, directeur du Comité d’investissement du Comité de gestion des chemins de fer urbains de Hô Chi Minh-Ville, la planification du réseau ferroviaire urbain de la mégapole du Sud s’étend sur plus de 220 km avec huit lignes, pour un investissement total de quelque 25 milliards d’USD. Deux lignes ont déjà été déployées : la première, longue de 19,7 km, débutera ses opérations commerciales en 2024, et la deuxième (phase 1), longue de 11,3 km, sera opérationnelle en 2032.
Transport en commun
Selon Hoàng Ngoc Tuân, l’aménagement du réseau de voies ferrées urbaines devrait être associé au développement axé sur le transport en commun (Transit-oriented development - TOD). Une manière d’articuler le développement immobilier et la croissance des villes autour des transports publics.
Pour développer les chemins de fer urbains, il est nécessaire de diversifier les sources de financement. Le Vietnam, ayant quitté le groupe des pays en développement à faible revenu pour rejoindre celui à revenu intermédiaire, fait face à des conditions de prêts étrangers moins avantageuses.
“Il est donc important de diversifier les ressources financières en recourant au budget de l’État, en organisant des enchères foncières selon le modèle TOD, en émettant des obligations, et en mobilisant un maximum de capitaux nationaux”, a indiqué M. Tuân.
Mai Huong/CVN