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De nombreuses localités ont créé des zones de production concentrées et à grande échelle, destinées à la production de biens de consommation, tant pour le marché intérieur que pour l’exportation.
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Récolte des litchis dans la province de Bac Giang (Nord). |
Photo : VNA/CVN |
La région moyenne et les zones montagneuses du Nord bénéficient de nombreuses conditions favorables, tant en termes de sols que de sous-régions écologiques, pour le développement d’une grande variété d’arbres fruitiers. De plus, cette région dispose de postes frontières internationaux facilitant les échanges de produits agricoles, notamment fruitiers.
Le Département de la production végétale et de la protection des végétaux (ministère de l’Agriculture et de l’Environnement) indique que la région moyenne et les zones montagneuses du Nord comptent une superficie d’arbres fruitiers d’environ 271.900 hectares, soit 21,4% du territoire national. Actuellement, de nombreuses espèces sont cultivées avec des techniques avancées, notamment plus de 3.000 hectares de bananiers, plus de 3.400 hectares de longaniers, 4 172 hectares d’orangers, plus de 10.000 hectares de pamplemoussiers… De plus, 20 700 hectares d’arbres fruitiers sont certifiés VietGAP ou équivalents, et 67 hectares sont certifiés biologiques.
Selon le vice-président de l’Association horticole du Vietnam, Phan Huy Thông, cette région a formé plusieurs zones clés de production fruitière à grande échelle, orientées vers la transformation, la consommation et l’exportation, telles que le litchi Luc Ngan (Bac Giang) ; les oranges et pamplemousses de Hà Giang, Tuyên Quang, Hoà Binh, Phu Tho ; le longane de Sông Ma (Son La), Yên Son (Tuyên Quang), etc. Par ailleurs, plusieurs variétés comme la mangue australienne, taïwanaise, thaïlandaise, le longane à maturation précoce et tardive ainsi que le pomelo jaune, CS1, V2, ont été sélectionnées, restaurées localement ou importées pour accroître la productivité et la qualité.
Parallèlement, les populations ont adopté des processus de production conformes aux normes VietGAP, GlobalGAP, circulaires, biologiques, d’agriculture intelligente et numérique, associés à la création de codes de zones de culture et à la traçabilité afin d’améliorer l’efficacité économique. Par exemple, la province de Son La génère un revenu stable moyen de 150 à 300 millions de dôngs/ha/an ; dans d’autres localités, ce revenu est 2 à 3 fois supérieur à celui de la riziculture et 3 à 4 fois supérieur à celui de la culture du manioc. Plusieurs exploitants agricoles et coopératives produisant des litchis, longanes, prunes, anones et oranges appliquent des sciences et technologies à la production, atteignant un revenu moyen de 500 à 700 millions de dôngs/ha/an.
Exemples concrets
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La région moyenne et les zones montagneuses du Nord comptent une superficie d’arbres fruitiers d’environ 271.900 hectares, soit 21,4% du territoire national. |
Photo : VNA/CVN |
Selon Nguyên Dai Thanh, directeur adjoint du Service de l’agriculture et de l’environnement de la province de Tuyên Quang, celle-ci compte environ 17.550 hectares d’arbres fruitiers, avec une production de plus de 200.000 tonnes par an. Ces dernières années, la province a encouragé l’usage de technologies d’irrigation avancées, économes en eau, ainsi que la pollinisation complémentaire. Des logiciels de gestion des données de protection des plantes sont utilisés pour surveiller les ravageurs. La production suit les normes VietGAP, GlobalGAP et biologiques sur environ 2.199 hectares à ce jour. Ces mesures ont contribué à améliorer progressivement la productivité et la qualité, assurant la stabilité des revenus.
Selon l’Association générale des sciences de Son La, la superficie totale dédiée aux arbres fruitiers devrait atteindre plus de 85.000 hectares cette année, avec une production d’environ 510.000 tonnes. Des cultures telles que la mangue, le longane, la prune, l’avocat et le fruit de la passion ont vu leurs superficies et techniques améliorées pour accroître leur valeur. Plus de 4.700 hectares de production fruitière sont certifiés VietGAP, et cinq zones ont été reconnues comme zones de production agricole à haute technologie.
Un représentant de la Coopérative agricole Ngoc Hoàng (Son La) a déclaré que la coopérative compte actuellement 215 membres et exploite 500 hectares d’arbres fruitiers, principalement des pitayas à chair rouge. En 2024, elle a cultivé 200 hectares de pitayas pour une production de 4.000 tonnes, dont 800 tonnes pour les exportations vers des marchés comme la Russie, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, générant un chiffre d’affaires de 3,6 milliards de dôngs.
Hoà Binh est dotée d’une vaste superficie de culture d’agrumes de plus de 9.730 hectares, avec une production de plus de 208.930 tonnes. La province a développé des zones de production concentrées, caractérisées par des conditions agricoles intensives et une diversité variétale, assurant une bonne productivité et qualité.
Difficultés rencontrées dans la production fruitière
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Traitement de mangues pour l'exportation. |
Photo : VNA/CVN |
Cependant, selon le Département de la culture et de la protection des végétaux, ces zones font face à des difficultés liées à une production commune à petite échelle et dispersée, ce qui complique la gestion de la qualité, la traçabilité et la commercialisation. Les méthodes traditionnelles d’irrigation sont encore très répandues ; la technologie d’irrigation goutte à goutte, plus économe en eau, reste peu appliquée. De nombreuses entreprises privilégient la collecte via des commerçants plutôt que le développement direct de zones de matières premières, entraînant une qualité inégale et un risque élevé.
Selon Phan Huy Thông, plusieurs zones de plantation sont situées sur des terrains trop escarpés ou de mauvaise qualité, avec des ressources en eau insuffisantes, ce qui affecte la productivité et la qualité. La qualité des semis et des plants n’est pas toujours rigoureusement contrôlée. Les zones d’enregistrement, d’attribution et de gestion des codes de zone de plantation, des indications géographiques et de la traçabilité restent faibles.
Selon de nombreux experts, à l’avenir, les ministères, branches et collectivités locales devront prioriser la sélection et la restauration des variétés indigènes et des spécialités locales, continuer à investir dans la transformation des variétés adaptées, avec une haute qualité, une bonne productivité, ainsi qu’une résistance aux ravageurs et maladies. Il sera également nécessaire d’encourager l’application des hautes technologies dans la production, d’étendre l’usage des normes VietGAP, GlobalGAP, d’agriculture biologique, circulaire et écologique ainsi que d’intégrer les technologies numériques dans la gestion et la traçabilité des produits afin d’améliorer la transparence et renforcer la confiance des consommateurs.
VNA/CVN