Élaborer la chaîne d’approvisionnement intégrée pour les fruits et légumes

Le Vietnam devrait développer un système d’exportation efficace en élaborant la chaîne d’approvisionnement intégrée pour les fruits et légumes à partir de la gestion d’avant et d’après récolte et la chaîne de conservation, établissant ainsi une bonne relation de partenariat en étant responsable de produits exportés et pour répondre aux critères et dispositions requis par les marchés importateurs.

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C’est ce qu’a fait remarquer Peter Johnson, expert de l’Organisation des Nations unies pour le Développement industriel (ONUDI), au sujet du Marché au détail pour les exportations lors du Forum "Export des fruits et légumes : opportunités, exigences, obstacles, et chemin vers le succès", dans le cadre du Salon international des fruits et légumes du Vietnam (HortEx Vietnam 2025), du 12 au 14 mars à Hô Chi Minh-Ville.

De l’avis de cet expert, les exportations du Vietnam dépendent principalement du marché chinois en raison de ses avantages logistiques et de la taille de ce marché représentant plus de 64% du volume total, certains fruits comme le durian représentant une part de marché de plus de 95%. Ce marché est sensible aux prix, en dehors du manque de diversité du marché qui entraîne une vulnérabilité de cette filière.

Fruits et légumes de haute qualité exposés au HortEx Vietnam 2025.

Pour saisir davantage d’opportunités d’exportation, cet expert propose que le Vietnam élargisse le champ des possibles en divertissant les marchés actuels et les segments de marché. Les marchés ciblés tels que la R.de Corée, le Japon, les États-Unis, l’Australie et l’Union européenne (EU), doivent être mieux exploités. Les segments de marché devront être variés comprenant les ventes au détail, la transformation de viande, les services de restauration et réseaux alimentaires ainsi que le commerce électronique.

En 2024, la valeur des exportations de fruits et légumes était estimée à 7,2 milliards d’USD, soit une hausse de 27,1% en glissement annuel. La Chine figure parmi le top des plus gros importateurs de fruits et légumes du Vietnam (4,622 milliards d’USD), suivi par les États-Unis (360 millions d’USD), la République de Corée (315 millions d’USD), la Thaïlande (278 millions d’USD) et le Japon (203 millions d’USD). D’ici 2030, le Vietnam se fixe pour objectif d’obtenir 10 milliards d’USD pour les exportations de fruits et légumes.

Selon Lê Thanh Hoà, directeur adjoint du Département de la qualité, de la transformation et du développement du marché, relevant du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, le gouvernement vietnamien profite des avantages fiscaux des accords de libre-échange (ALE) signés avec des pays membres notamment ceux de CPTPP, EVFTA et d’autres pays ayant signé des accords bilatéraux avec le Vietnam pour renforcer les exportations de fruits et légumes prochainement.

Une plantation végétale dotée de haute technologie dans le district de Cu Chi, à Hô Chi Minh-Ville.

Au niveau des promotions commerciales, le Vietnam continue à ouvrir de nouveaux marchés prometteurs, en particulier des marchés agro-alimentaires Halal des pays musulmans, du Moyen-Orient et d’Afrique. En même temps, le Vietnam accélère ses programmes de promotions commerciales via des plateformes électroniques, tout en appliquant l’informatique pour renforcer les exportations et la consommation des produits agro-alimentaires.

Innovation : clé du succès à long terme

Les fruits et légumes du Vietnam sont présents à ce jour dans plus de 40 pays, régions et territoires dans le monde. En 2025, cette filière vise 8 millards d’USD pour ses exportations. Pour ce faire, M. Hoà demande aux producteurs et exportateurs de mettre à jour leurs exigences en matière de technique et de critères de qualité et de sécurité recommandées par des marchés importateurs pour élaborer efficacement des processus de culture et de production des fruits et légumes, notamment ceux les plus exportés tels que le pitaya, le durian, le jacquier, le longane, la mangue, le litchi, le pamplemousse, la coco, le piment et la pomme de terre, entre autres.

L'un des sujets pratiques et d'actualité abordés lors du Forum d'exportation de cette année est de "Promouvoir le développement de marchés de détail modernes pour les exportations de fruits et légumes du Vietnam". Ce thème est mis en œuvre conjointement par l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), l'Institut d'électromécanique agricole et de technologie post-récolte (VIAEP) et le groupe Minh Vi (VEAS) avec le soutien du Programme de critères et qualité du Vietnam (GQSP Vietnam) parrainé par le Secrétariat d'État suisse à l'économie (SECO) et la participation de représentants d'entreprises d'exportation typiques.

Récolte de pamplemousse à peau verte dans la province de Bên Tre (Sud).

Lors du forum, les intervenants se sont concentrés sur la discussion de l’amélioration de l’accès aux marchés de détail modernes, un canal important pour augmenter la valeur et étendre la production durable de l’industrie vietnamienne des fruits et légumes. Il s'agit d'une opportunité pour les décideurs politiques, les exportateurs, les détaillants, les associations industrielles, les entreprises de logistique et les prestataires de services techniques de discuter des tendances, des exigences et des stratégies pour introduire efficacement les fruits et légumes vietnamiens dans le système de vente au détail international.

Lê Thi Thanh Thao, représentante de l'ONUDI au Vietnam, a souligné que le Vietnam a un grand potentiel d'exportation de fruits et légumes, mais pour augmenter la valeur ajoutée et la compétitivité, l'industrie doit améliorer sa capacité à se conformer aux normes de qualité et à élargir les canaux de distribution, en particulier le marché de détail moderne. Elle a également affirmé que l'ONUDI continuera à fournir le soutien technique, la formation et des conseils pour aider les entreprises vietnamiennes à améliorer leur capacité de production, de transformation et d'exportation, visant l'objectif de 10 milliards de dollars d'ici 2030.

Dô Quang Huy, responsable principal de programme au Secrétariat d’État suisse à l’économie (SECO), a souligné que la durabilité et l’innovation sont les clés du succès à long terme des exportations agricoles. Produire des produits de haute qualité, sûrs et respectueux de l’environnement crée non seulement un avantage concurrentiel, mais constitue également une condition préalable pour accéder aux canaux de vente au détail modernes. Il a affirmé que la Suisse continuera à coopérer avec l’ONUDI et ses partenaires pour promouvoir le commerce durable et l’innovation dans l’industrie vietnamienne des fruits et légumes.

Texte et photos : Truong Giang/CVN

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