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La commune d’An Ngai (Bà Ria-Vung Tàu) est réputée pour ses galettes de riz. |
Photo : ST/CVN |
Depuis quelques années, les autorités locales s’emploient à développer ce métier ancestral, le but étant d’accélérer la restructuration économique, de créer des emplois et d’améliorer les revenus des habitants.
Personne ne saurait dire à quand remonte cette tradition. Ce que l’on sait, en revanche, c’est qu’au départ, les galettes de riz étaient destinées à l’usage quotidien, et non au commerce. Et puis, petit à petit, le cercle des amateurs s’est agrandi, jusqu’à dépasser les limites de la province… Il n’en fallait pas davantage pour que ce qui n’était qu’une tradition locale devienne une affaire commerciale, sans pour autant que l’aspect artisanal en pâtisse.
Des galettes d'An Ngai. |
Photo : ST/CVN |
Le coût de production est d’autant plus faible que les ingrédients sont basiques et à portée de main… C’est un travail matinal, par contre, qui débute vers 4 heures du matin pour s’achever à midi : le temps qu’il faut à une personne normalement constituée pour confectionner entre 1.200 à 1.500 galettes.
Il faut savoir que pour 100 galettes de riz, on peut empocher 35.000 dôngs, ce qui revient à dire, si l’on admet donc que l’on peut en faire entre 1.200 et 1.500, que l’on peut gagner chaque jour entre 420.000 et 525.000 dôngs. Ce n’est pas encore ce qu’on appelle familièrement "palper la grosse galette", mais ce n’est pas si mal!... Aujourd’hui, les cuisinières électriques ont remplacé les fours en terre cuite: ce que l’on a perdu en charme artisanal, on l’a gagné en rendement et en efficacité…
Truong Van Hiên, lui, est un vieux de la vieille. Il est l’héritier d’une longue lignée de fabricants de galettes...
An Ngai compte près de 130 foyers producteurs de galettes de riz. |
Photo : ST/CVN |
"Avant, on faisait ça un peu en dilettante… Mais les autorités locales ont organisé des ateliers pour apprendre aux habitants de nouveaux modes de production. Elles les ont également encouragé à créer des coopératives pour stabiliser la production, et à participer au programme +À chaque commune son produit+ pour promouvoir la marque des galettes de riz d’An Ngai", nous explique-t-il.
Actuellement, An Ngai compte près de 130 foyers producteurs de galettes de riz, lesquelles garantissent des revenus stables à près de 260 personnes. Depuis quelques années, grâce au programme "À chaque commune son produit", An Ngai s’emploie à développer une production marchande, le but étant de promouvoir la marque de ses galettes de riz et de garantir l’écoulement de produits, comme l’a souligné Lê Thi Hoàng Oanh, cheffe adjointe du comité d’organisation du comité du Parti du district de Long Diên.
Des touristes en visite du village d'An Ngai. |
Photo : ST/CVN |
"Nous avons aidé les foyers producteurs à se moderniser, en passant des fours traditionnels aux cuisinières électriques. Ces foyers ont également reçu des soutiens financiers pour investir dans des moulins à farine électriques et dans un système de claies en bambou pour sécher les galettes", dit-elle.
Dans toute la province de Bà Ria - Vung Tàu, les coopératives s’associent avec les producteurs pour assurer l’écoulement des produits et stabiliser les prix. Les producteurs sont par contre tenus de respecter des normes d’hygiène assez strictes pour pouvoir exporter à l’étranger.
En 2013, An Ngai devenait le premier village d’artisanat traditionnel de la province de Bà Ria-Vung Tàu. Dans l’intervalle, il est aussi devenu une destination touristique et gourmande.
VOV/VNA/CVN