Le métier de fabrication de bánh tráng de Thuân Hung devient patrimoine

Le ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme a récemment signé une décision selon laquelle le métier de fabrication de bánh tráng (galettes de riz) du village de Thuân Hung à Cân Tho (delta du Mékong), a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel national dans le domaine de l’artisanat traditionnel.

>> La galette de riz, un biais par lequel s’exprime le patriotisme

>> Les galettes de riz grillées, fierté des habitants de Hà Nam

Le métier de fabrication des banh trang existe depuis 200 ans à Thuân Hung.
Photo : VNA/CVN

C’est une grande joie pour les habitants de ce village vieux de plus de 200 ans.

À Thuân Hung, à plus de 40 km de Hô Chi Minh-Ville, les visiteurs peuvent découvrir les plateaux de galettes de riz séchés, un tableau rural typique.

La haute saison du village se déroule avant la fête du Têt, donc les fours fonctionnent au ralenti en ce moment. Ces derniers produisent de petites quantités de galettes de riz pendant toute l’année.

Trân Thanh Tâm, propriétaire de la boulangerie de Thi Tho, a partagé qu’il ne savait pas quand ce métier a été créé et que sa famille s’y consacre depuis trois générations.

Selon ses grands-parents, au début, seules quelques personnes fabriquaient des galettes de riz à l’occasion du Têt, mais celles-ci, très parfumés et délicieuses avec leur saveur spécifique, ont été peu à peu appréciées par les gens dans et hors de la région.

Les autres personnes se sont mises au travail et le village est né il y a 200 ans.

Trân Thanh Tâm déclare que l’ingrédient principal des galettes de riz est le riz. Le riz est immergé environ 24 heures dans l’eau, puis lavé plusieurs fois. Il est ensuite moulu avec de l’eau. La quantité de riz et d’eau n’est pas la même pour chaque ménage. On y ajoute un peu de sel pour relever le goût.

Outre les galettes traditionnelles, il en existe d’autres types tels que les galettes croustillantes, à la noix de coco ou à la viande de porc, afin de mieux répondre aux envies des consommateurs.

"Après avoir acheté le riz, il faut l’immerger dans l’eau et puis, le moudre immédiatement, comme ça les galettes sont délicieuses. Si on immerge le riz longtemps dans l’eau, ça lui donne un goût acide. Ce métier est dur, car il faut râper de la noix de coco, mélanger du lait de coco dans la pâte, griller sa coque ou encore puis moudre le riz. Après 3 ou 4 étapes, on peut étaler de la pâte obtenue au four", a précisé Trân Thanh Tâm.

Chaque jour, un atelier artisanal peut utiliser de 50 à 60 kg de riz pour produire des banh trang.
Photo : VNA/CVN

Faire cuire les galettes de riz est une étape qui demande l’habileté des artisans. La quantité de pâte pour une galette équivaut à une petite louche. La pâte est étalée sur un torchon (roulé sur une marmite), après environ 20-25 secondes, la galette est cuite.

"En ce moment, il n’y a pas beaucoup de travail, mais de novembre à décembre, la confection des galettes de riz emploie de nombreux habitants locaux. Chacun un travail", a partagé Nguyên Thi Hoa, qui travaille pour des boulangeries depuis près de 20 ans.

Après que les galettes de riz sont bien cuites, les artisans doivent les sécher. Par temps ensoleillé, le séchage ne dure pas longtemps.

Les ouvriers doivent faire attention au soleil. S’il fait trop chaud, les galettes peuvent exploser.

Les galettes de riz sont mises dans des sacs de 50 ou 100 pièces.

Selon le Service économique du district de Thot Not, le village de Thuân Hung compte actuellement 75 ménages exerçant régulièrement ce métier et 41 ménages produisant de manière saisonnière (au Nouvel An lunaire).

Efforts de plusieurs générations d’artisans

Afin de promouvoir davantage les galettes de riz auprès des gens hors de la région, les artisans participent régulièrement à des festivals gastronomiques tenus dans tout le pays. Ils ont récemment assisté à la Fête des gâteaux traditionnels du Nam Bo 2023, à Cân Tho.

Les efforts de plusieurs générations d’artisans ont contribué au développement de leur village artisanal. La quantité de galettes de riz vendues et le chiffre d’affaires ne cessent d’augmenter.

En 2022, le village a vendu 120 millions de galettes, atteignant un chiffre d’affaires d’environ 68 milliards de dôngs, soit une hausse de 22% par rapport à l’année précédente.

Des galettes se font sécher au soleil.
Photo : VNA/CVN

De quelques dizaines de foyers au début, Thuân Hung compte aujourd’hui près de 500 foyers produisant des galettes de riz. Sa réputation s’est largement répandue. Ses produits ont été vendus dans l’ensemble du pays et expédiés vers le Cambodge. Ils sont devenus des cadeaux appréciés par les touristes vietnamiens et étrangers.

Thuân Hung est également devenu une destination de choix pour les touristes et les étudiants de la région souhaitant découvrir la culture culinaire traditionnelle.

"Je suis venue ici pour faire mes devoirs de géographie, dans lesquels je dois parler de la vie rurale et de la cuisine. En arrivant ici, je trouve l’ambiance très conviviale. Je suis très impressionnée par le séchage des galettes de riz le long de la route et je vLe riz est immergé environois tout le monde travailler avec enthousiasme. Je trouve ce métier très attirant et inoubliable", a fait savoir Phan Nhu Linh, élève au lycée Hoa Hung.

Selon Dao Thi Thanh Thuy, directrice adjointe du Département de la culture, des sports et du tourisme de Cân Tho, Thuân Hung est le premier lieu de cette ville à être inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel national, affirmant la valeur culturelle et historique de ce métier.

Au fil du temps, cet artisanat traditionnel a créé des emplois pour de nombreuses personnes et le village de Thuân Hung est également devenu une destination touristique de la localité, contribuant au développement de l’économie et du tourisme. 

NDEL/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top