Vers un élevage plus durable et une hausse de la productivité de la viande porcine

L’élevage durable porcin doit répondre à des critères de gestion de la pollution environnementale, de profit après taxes, et de gestion des épidémies. Ce sont les défis majeurs auxquels les éleveurs et producteurs font face aujourd'hui.

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Le Pr.- Dr. Nguyên Ngoc Hai, de l’Université de l'agro-sylviculture de Hô Chi Minh-Ville, a fait ces remarques lors du colloque intitulé “Augmenter la productivité du cheptel porcin en améliorant des méthodes de gestion de fermes et en utilisant efficacement des aliments nutritifs”, tenu jeudi 18 juillet à Biên Hoà, province de Dông Nai (Sud). L'événement a été organisé par le groupe Informa Markets, en coopération avec l’Association de l’élevage du Vietnam et le Service provincial de l’agriculture et du développement rural.

Colloque sur l’amélioration de la productivité du cheptel porcin au Vietnam, le 18 juillet dans la ville de Biên Hoà, province de Dông Nai (Sud).

Selon le Département de l’élevage du Vietnam, le cheptel porcin totalisait 26 millions de têtes, dont 2,5 millions de truies, en hausse de 4,2% par rapport à l’année précédente. L’élevage en fermes a tendance à augmenter, tandis que l’élevage domestique diminue. Les entreprises domestiques représentent 19%, les ménages 38%, et le reste appartient à des entreprises à investissement direct étranger (IDE) sur le marché vietnamien.

Nguyên Ngoc Hai a analysé les facteurs impactant la qualité et la productivité du cheptel porcin au Vietnam, en insistant sur la recherche de mesures de gestion efficaces pour atteindre les objectifs d’élevage durable définis par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural d’ici 2030. “Afin de développer durablement le cheptel porcin, il est primordial de mettre en œuvre des solutions de gestion des risques liés à la pollution de l’environnement, à l’offre et la demande, à la relation entre le coût d’investissement et le tarif de vente, et surtout au contrôle des maladies transmissibles”, a-t-il ajouté.

Selon l’Association de l’élevage du Vietnam, au cours des six premiers mois de 2024, le nombre de porcs a tendance à diminuer en raison de la peste porcine africaine qui touche certaines régions, entraînant une augmentation du prix de la viande porcine. Néanmoins, le Vietnam reste un important producteur de porc, se classant au 5e rang en termes de nombre de bêtes et au 6e rang en termes de production dans le monde.

Le gouvernement devrait adopter des politiques avantageuses pour encourager les investissements dans l’élevage porcin, en créant des conditions favorables pour les entreprises qui développent l’élevage porcin associé à la transformation raffinée du porc”, a recommandé le Dr. Nguyên Quôc Dat, président adjoint de l’Association de l’élevage du Vietnam.

Le Dr. Nguyên Quôc Dat, président adjoint de l’Association de l’élevage du Vietnam, s’exprime sur les opportunités et les défis de l’élevage porcin au Vietnam.

Selon lui, les entreprises sont conseillées de changer de mode de production, de moderniser et industrialiser la chaîne de production mais aussi de renforcer l’élevage bio, tout en respectant l’hygiène et la sécurité alimentaire, répondant ainsi aux exigences du marché domestique et international.

Focus sur la transformation raffinée

D’ici 2045, les produits à base de porc devront être certifiés dans des établissements d’élevage sûrs et respectueux de l’environnement. Le bétail et la volaille seront abattus dans des abattoirs concentrés et industrialisés à 100%.

L’élevage porcin du Vietnam devra renforcer les recherches scientifiques et appliquer rapidement les réalisations scientifiques et technologiques mondiales, en se focalisant sur l’application des technologies de la 4e révolution industrielle pour améliorer la compétitivité de l’élevage porcin du pays”, a déclaré le Dr. Dat.

En matière de sélection des races porcines, selon le Dr. Nguyên Huu Tinh, de l’Institut de l’élevage du Sud, le fait de créer et de sélectionner des races efficaces, en plus de l’élaboration de régimes nutritifs appropriés, contribue grandement à améliorer la productivité et la qualité du cheptel porcin. Pourtant, à ce jour, selon le Docteur Tinh, la sélection des races porcines est encore ignorée et négligée par plusieurs producteurs et entreprises.

À l'exception de quelques grandes entreprises, la plupart des élevages porcins d'aujourd'hui n’élaborent pas encore de programmes de sélection génétique pour créer des cheptels GGP (Grand Grand Parent)”, a-t-il estimé.

Le Pr. - Dr. Nguyên Ngoc Hai insiste sur les critères de développement durable du cheptel porcin au Vietnam.

Selon le Dr. Tinh, certains groupes ont déjà identifié l’importance de la stratégie de développement de la génétique GGP afin de réduire la dépendance aux gènes importés, ce qui permet d’augmenter la capacité d’adaptation du cheptel porcin et de minimiser le coût de production ainsi que les risques liés aux agents pathogènes étrangers. Néanmoins, en pratique, cette méthode reste très limitée.

Face à cette question, le Dr. Tinh a recommandé aux producteurs porcins dans le pays d’étudier des modèles de reproduction génétique plus efficaces mais moins coûteux pour améliorer la qualité et la productivité de leurs cheptels porcins.

Des participants se renseignent sur des produits et solutions d’élevage porcin, présentés par une dizaine d’entreprises lors du colloque.

Texte et photos : Truong Giang/CVN

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