Diên Biên
Se relever d’un passé douloureux, Noong Nhai s'efforce de se développer

En 1954, le village de Noong Nhai, commune de Thanh Xuong, district de Diên Biên, province éponyme du Nord-Ouest, a subi un massacre par l’empire colonial français. Soixante-dix ans se sont écoulés, Noong Nhai a surmonté les douleurs du passé pour reconstruire une nouvelle vie.

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La statue commémorative du massacre de Noong Nhai. 

Situé à environ 5 km du centre de la ville de Diên Biên Phu, le long de l'autoroute 279 en direction de la frontière internationale de Tây Trang, le village de Noong Nhai, commune de Thanh Xuong, district de Diên Biên, est depuis longtemps connu pour les drames d’antan qui s’y sont déroulés. Pendant la campagne de Diên Biên Phu, afin de couper les renforts et le soutien arrière, et d'isoler les habitants des soldats du Viêt Minh, les colonialistes français ont regroupé les habitants locaux dans 4 camps de concentration placés sous la surveillance étroite de l’armée française. Lors de la deuxième attaque des troupes vietnamiennes, les Français encerclés et faisant face au risque d’être battus ont décidé de bombarder les habitants retenus dans les camps de concentration de Noong Nhai.

Un monument en hommage au massacre de Noong Nhai. 

"Alors que mes amis et moi, tous âgés de 14-15 ans à l’époque, jouions au handball, nous avons entendu des rugissements de moteurs puis de fortes explosions. Terrifiés, nous nous sommes cachés derrière un tas de bois au-dessus d’une maison sur pilotis. Après le bombardement, les maisons du village étaient toutes en ruine", se souvient Lo Van Hac, un des survivants. Un océan de douleur. Le massacre a fait 440 morts, tous d’innocents habitants.

70 ans se sont écoulés, l’histoire de la brutalité de l’empire colonial français reste intacte mais la physionomie de cette terre a connu des changements et la vie des locaux s’est nettement améliorée.

Sur le champ de Noong Nhai. 

Le monument commémoratif du massacre de Noong Nhai est érigé au bord de l'autoroute 279. La statue d'une femme de l’ethnie Thaï tenant dans ses bras un enfant tué par les bombes ennemis montre l'extrême douleur de la mère.

Cependant, même si les habitants de Noong Nhai n’oublient pas ce passé douloureux, la tristesse d’antan n’est plus de mise et une nouvelle vie prospère a été bâtie. "Le village a beaucoup changé. Avant, je ne pouvais pas imaginer ce changement. Les maisons sont solides et confortables, les rues sont bétonnées. Le village ne connaît plus la faim", se félicite Lo Van Hac. Des activités de divertissement sont souvent organisées en réponse à l’envie de détente des habitants.

La culture des fruits du dragon se développe dans la commune de Thanh Xuong. 

"La commune de Thanh Xuong a mis en œuvre de nombreux programmes et politiques en faveur du développement socio-économique de la population, en particulier celui des ménages pauvres et quasi-pauvres", a souligné Quang Van Yên, vice-président du Comité populaire communal. Et d’ajouter qu’en 2023, le revenu moyen par habitant de Thanh Xuong a atteint 51,5 millions de dôngs et que le taux de maisons solides et semi-solides est désormais de 99,9%.

Texte : Vân Anh/CVN

Photos : Bùi Phuong - Vân Anh/CVN

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