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| Le Dr. Duong Duc Hùng, directeur de l’Hôpital de l’amitié Viêt Duc, prend la parole lors de l’événement. |
| Photo : Hôpital de l’amitié Viêt Duc/CVN |
La conférence a servi de forum scientifique aux experts de la santé pour échanger sur les dernières avancées en matière de chirurgie et de transplantation d’organes, favorisant ainsi la coopération internationale et l’amélioration de la qualité des soins aux patients au Vietnam.
Placée sous le thème "Le rôle de la chirurgie et de la transplantation d’organes à l’ère de la mondialisation", la conférence s’est concentrée sur des domaines clés tels que la transplantation d’organes, la chirurgie hépatobiliaire, la chirurgie cardiovasculaire et thoracique, l’urologie, la gastro-entérologie, l’obstétrique et la gynécologie, la traumatologie orthopédique et la cicatrisation.
Le Dr. Duong Duc Hùng, directeur de de l’Hôpital de l’amitié Viêt Duc, a déclaré qu’au cours des 20 dernières années, et plus particulièrement ces 10 dernières années, le secteur médical vietnamien a réalisé des progrès considérables dans le domaine de la transplantation d’organes, se rapprochant ainsi des standards internationaux.
"Les techniques de transplantation se sont améliorées, réduisant la durée des interventions et accélérant le rétablissement des patients. Par exemple, la durée d’une transplantation hépatique est passée de 12 à 14 heures en moyenne à environ six à sept heures", a-t-il souligné.
Le Dr. Duong Duc Hùng a déclaré que le Vietnam s’est montré proactif dans la recherche, l’application et l’amélioration des techniques de transplantation d’organes, en s’inspirant des experts internationaux et en partageant avec eux de nouvelles expériences et techniques.
"Le nombre de transplantations d’organes, notamment de foie, a considérablement augmenté ces dernières années, témoignant d’une meilleure sensibilisation et d’une plus grande implication de la population."
Le Dr. Nguyên Trong Khoa, directeur adjoint de l’Administration des services médicaux du ministère de la Santé, a indiqué que, grâce à la forte implication des médias dans la promotion du don d’organes et de tissus, le nombre d’inscriptions sur les listes de donneurs et le nombre de dons d’organes après mort cérébrale ont fortement progressé ces dernières années.
Il a fait savoir que le nombre de personnes inscrites comme donneurs d’organes et de tissus s’élève actuellement à 129.711, contre seulement 265 en 2014. En avril 2025, le ministère de la Santé avait reconnu 30 hôpitaux habilités au prélèvement et à la transplantation d’organes humains, 85 hôpitaux avaient été formés au don d’organes et à l’évaluation de la mort cérébrale, et 12 établissements médicaux étaient autorisés à gérer des banques de tissus.
Selon les statistiques du ministère de la Santé, le Vietnam a réalisé 9.805 transplantations d’organes, soit six types de greffes, principalement des greffes de rein (8.904 cas), 754 greffes de foie, 126 greffes de cœur, 13 greffes de poumon, trois greffes de membre supérieur, deux greffes d’intestin et des centaines de greffes de tissus (greffes de cornée, de peau et de cellules souches).
Ces chiffres représentent une avancée majeure dans le domaine des greffes d’organes au Vietnam, grâce à des techniques issues des pays les plus avancés de la région. Les taux de réussite et de survie après transplantation sont en constante augmentation.
"Nous avons réalisé des greffes multi-organes complexes, avec des techniques proches de celles des pays les plus avancés de la région. Le nombre de greffes a augmenté au fil des ans, et les taux de réussite et de survie après transplantation sont de plus en plus élevés. Nous avons également mis en place des banques de tissus, des unités de transplantation d’organes et des structures de coordination réparties du nord au sud du pays", a déclaré le Dr. Nguyên Trong Khoa.
Accroître le nombre de dons d’organes
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| Lors d'une transplantation hépatique avec l'aide de la chirurgie laparoscopique. |
| Photo : Hôpital central militaire 108/CVN |
Des experts ont également exprimé de vives inquiétudes quant au contenu du projet de loi modifiant la loi de 2006 relative au don, au prélèvement et à la transplantation de tissus, d’organes et de cadavres humains.
Le Dr. Nguyên Trong Khoa a indiqué que, dans le projet de loi amendée relatif au don, au prélèvement et à la transplantation de tissus, d’organes et de cadavres humains, le ministère de la Santé proposait d’autoriser les personnes de moins de 18 ans à donner leurs organes après un décès cérébral, sous réserve du consentement de leurs parents ou tuteurs.
Le projet de loi prévoit également des dispositions relatives à l’arrêt circulatoire afin de permettre le don d’organes et de tissus. Par ailleurs, il assouplirait le délai obligatoire pour l’examen médico-légal des donneurs en état de mort cérébrale et ajouterait un expert en imagerie diagnostique pour déterminer si une personne est en état de mort cérébrale, afin d’améliorer l’évaluation.
La loi amendée créera un cadre légal pour la médecine régénérative, empêchera sa commercialisation et garantira la sécurité et le respect de la dignité humaine. Elle intégrera également des dispositions relatives à la recherche sur le droit de donner, de prélever, de conserver et d’utiliser des cellules souches, du sang et des produits dérivés.
Le Dr. Duong Duc Hùng, directeur de l’Hôpital de l’amitié Viêt Duc, a déclaré que la loi de 2006 sur le don, le prélèvement et la transplantation de tissus, d’organes et de cadavres humains comportait de nombreuses lacunes.
"Il est donc nécessaire de modifier la réglementation afin de créer un cadre légal complet, notamment en élargissant la liste des personnes autorisées à donner des organes (y compris les enfants), en simplifiant les procédures, en réduisant les exigences en matière de consentement familial après l’enregistrement du donneur et en complétant la réglementation relative aux critères de diagnostic et de constat de mort cérébrale."
Dans le domaine de la transplantation d’organes, le Dr. Duong Duc Hùng a fait savoir que, grâce au rôle d’hôpitaux de référence tels que l’Hôpital de l’amitié Viêt Duc, l’hôpital continuera à transférer des technologies et à renforcer les capacités des autres établissements.
Par ailleurs, les hôpitaux qui souhaitent mettre en œuvre des techniques de transplantation d’organes doivent continuer d’investir, de moderniser leurs installations et leur équipement médical, et de former du personnel hautement spécialisé, a-t-il encore indiqué.
VNA/CVN





