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Cargos accostant le port de Hai Phong (Nord). |
Photo : VNA/CVN |
Lors de sa campagne électorale, Donald Trump a promis de "relocaliser des industries entières" aux États-Unis. Mais il est peu probable qu’une telle relocalisation se produise, certainement pas à l’échelle et à la vitesse souhaitées par le président élu, si jamais n’elle se produit. Il faut plutôt s’attendre à voir le Vietnam bénéficier en priorité de ses politiques.
"Si auparavant la production était réalisée en Chine, elle sera désormais réalisée au Vietnam", a déclaré à Forbes, Jason Miller, professeur de gestion de la chaîne d’approvisionnement à l’Université d’État du Michigan. "Cette production ne reviendra pas aux États-Unis".
Sous l’administration Trump, de grandes entreprises étrangères, dont Apple, Foxconn et Intel, ont commencé à se tourner vers le Vietnam pour diversifier leur portefeuille de production. Et aujourd’hui, ce pays d’Asie du Sud-Est est bien placé pour en tirer encore plus de bénéfices.
Selon Forbes, le Vietnam dispose de plusieurs avantages par rapport à d’autres concurrents régionaux comme l’Inde. Tout d’abord, le Vietnam peut rapidement mettre en place une nouvelle politique favorable aux entreprises.
En outre, le pays est géographiquement bien placé : il possède déjà trois des 50 ports les plus fréquentés du monde et se trouve à proximité de la Chine, ce qui facilite les échanges et la logistique entre les deux pays.
Il est également important de noter que le Vietnam a conclu un accord de libre-échange avec l’Union européenne, le seul autre pays de la région à en avoir un, à part Singapour. Le Vietnam agit également rapidement pour améliorer les infrastructures nécessaires au soutien de grands projets, ce qui a été saluée par les investisseurs étrangers.
Ces derniers mois, Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises qu’il souhaitait promouvoir la production américaine et rendre les produits fabriqués à l’étranger plus chers à l’importation. Il avait auparavant déclaré que les produits fabriqués en Chine devraient être frappés d’un droit de douane de 60%, tandis que tout ce qui est fabriqué à l’étranger devrait être soumis à un droit de douane général de 20%.
"Le Vietnam pourrait connaître un succès modéré ou énorme en fonction de la manière dont il facilite cette vague [d’investissements directs étrangers]", a estimé Trân Ngoc Anh, Professeur de gouvernance à l’Université d’Indiana, indiquant que les sociétés multinationales apporteront leur propre écosystème de fournisseurs et se concentreront sur les biens à plus forte valeur ajoutée.
"Le Vietnam devrait donner la priorité aux entreprises qui attireront d’autres entreprises au Vietnam", a-t-il déclaré à Forbes.
"Si vous faites venir Apple, de nombreux autres fournisseurs voudront se rapprocher d’Apple – des entreprises qui permettront au Vietnam d’évoluer vers un secteur plus high-tech. Au lieu de se concentrer sur les chaussures et les textiles, le Vietnam devrait viser la biotechnologie, l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs", a-t-il indiqué.
VNA/CVN