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| Les lampes en bambou de Hà Van Thoi sont respectueux de l’environnement. |
| Photo : VNA/CVN |
Il y a dix ans, Hà Van Thoi, 30 ans, originaire de la commune de Muong Tha, district de Than Uyên, province montagneuse de Lai Châu (Nord), a terminé ses études secondaires et effectué son service militaire. Après avoir accompli sa mission, il est retourné dans son village natal et s’est lancé dans l’élevage porcin. Malheureusement, ce jeune homme a échoué en raison de l’épidémie de grippe porcine. En 2018, Hà Van Thoi a quitté son village pour travailler comme ouvrier à Hanoï. En 2019, il a travaillé pour une entreprise dans la ville de Hai Phong (Nord).
Passion et créativité
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| Hà Van Thoi a commencé son rêve en 2019. |
| Photo : VNA/CVN |
“Un jour, alors que je me promenais dans une rue, j’ai remarqué que de nombreux abat-jour décoratifs étaient fabriqués en utilisant du plastique, du verre ou du papier. Notamment, une fois dans un café, j’ai vu des abat-jour en verre exposés et j’ai eu l’idée de les créer avec des motifs différents”, raconte Hà Van Thoi.
“De retour dans ma chambre, je me suis demandé pourquoi je ne pourrais pas créer des abat-jour uniques et respectueux de l’environnement. J’ai donc décidé de quitter mon travail et de retourner dans mon village natal. Tout en aidant ma ferme familiale, j’ai vu que la région regorgeait de bambou. C’est alors que j’ai eu l’idée de fabriquer des luminaires en bambou”, se souvient-il.
Cet homme d’ethnie Thai a effectué des recherches en ligne pour créer des designs uniques et inhabituels. Il a ensuite continué à apprendre auprès de charpentiers comment couper des tubes de bambou et faire des trous, ainsi que comment créer des motifs. Après cela, il a immédiatement commencé à expérimenter. Au début, il était encore hésitant et faisait constamment des erreurs. Parfois, il se sentait découragé et voulait abandonner.
“Je pensais que si j’abandonnais et retournais à mon ancien travail, je le regretterais. J’étais donc déterminé à persévérer”, partage M. Thoi.
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| Hà Van Thoi (droite) enseigne à un jeune à décorer un produit. |
| Photo : VNA/CVN |
Chaque jour, il s’entraînait assidûment à fabriquer les produits. Après quelques mois d’expérimentation, il a réussi à proposer un produit dont il était satisfait. Au début, il fabriquait des produits avec des motifs simples, puis il a appris à en faire des plus complexes. Il a pu créer différents produits en bambou.
Lorsqu’il a commencé son aventure entrepreneuriale, Hà Van Thoi n’avait pas assez d’argent pour acheter des machines. Grâce au soutien de l’Union de la jeunesse du district de Than Uyên, il a pu disposer d’un capital supplémentaire pour en acheter et promouvoir ses produits.
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| Ce métier demande de la patience et de l’habileté. |
| Photo : VNA/CVN |
En raison de l’impact de la pandémie de COVID-19, durant les années 2020 et 2021, Hà Van Thoi n’a produit qu’un petit nombre de produits et s’est concentré sur la recherche de nouveaux marchés.
En 2022, après la pandémie, il a embauché davantage de travailleurs pour fabriquer de nombreux produits avec des conceptions différentes. Il a mis l’accent sur la création de motifs qui allient finesse et respect des coutumes et traditions de l’ethnie Thai.
Produits éco-responsables
En tenant un abat-jour en bambou, M. Thoi dit : “Je fabriquais initialement des produits à la main. Plus tard, j’ai acheté des machines pour créer des modèles et des conceptions plus complexes”.
Selon lui, un produit fini doit passer par de nombreuses étapes minutieuses. Le bambou choisi doit être droit et pas trop jeune. Le temps de création d’un produit dépend de sa complexité. Pour les articles simples, une personne peut en fabriquer cinq à sept par jour et de deux à trois pour les conceptions complexes.
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| Pour compléter rapidement des produits, chaque personne effectue une étape différente. |
| Photo : VNA/CVN |
Au début, ses produits étaient vendus par le biais des réseaux sociaux. Mais à mesure que sa notoriété grandissait, de plus en plus de clients ont commencé à commander ses produits. À ce jour, il a pu fabriquer 50 à 70 modèles différents à partir de bambou, tels que des lampes décoratives, des gobelets, des porte-crayons, des horloges, etc. Le prix de ses produits varie entre 65.000 et 80.000 dôngs (soit environ 2,84 à 3,49 USD) pour les articles simples, mais peut atteindre 200.000 dôngs pour les conceptions plus complexes.
Grâce à leur originalité, leur bonne conception et leur respect de l’environnement, ses produits sont rapide-ment devenus populaires et vendus principa-lement à Hanoï, Lào Cai et Son La (Nord). Actuellement, Hà Van Thoi emploie entre trois et cinq travailleurs locaux avec un salaire mensuel allant de 4,5 à 6 millions de dôngs (196 à 261 USD) par personne.
Hoàng Dinh Nguyên, du village de Dông, commune de Muong Than, est chargé de la production de vidéos pour présenter les produits. Ce travail est adapté à ses compétences et lui assure un revenu stable. Il pense que la production d’abat-jour en bambou est significative car elle contribue à la protection de l’environnement et à la promotion de l’image de son village natal.
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| Hà Van Thoi a créé des emplois pour les jeunes locaux avec un salaire mensuel allant jusqu’à 6 millions de dôngs. |
| Photo : VNA/CVN |
Hà Van Thoi prévoit d’élargir son atelier et d’investir davantage dans les équipements pour que la production d’abat-jour en bambou continue de se développer. Cependant, en raison de fonds limités, il espère que les autorités locales et l’Union de la jeunesse du district pourront l’aider en termes de financement et de distribution des produits, et ce afin de créer des emplois stables pour les jeunes locaux.
“Dans l’artisanat, il s’agit d’un nouveau modèle d’entreprise pour les jeunes locaux. À l’avenir, l’Union de la jeunesse continuera à soutenir Hà Van Thoi dans le développement de produits respectueux de l’environnement et dans leur distribution”, souligne Dô Van Tuân, secrétaire de l’Union de la jeunesse du district de Than Uyên.
Huong Linh/CVN
