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Mai Duc Chung : doyen des entraîneurs |
Photo : VNA/CVN |
La sélection de football féminin du Vietnam, sous la tutelle de Mai Duc Chung, est l’une des huit équipes participant du Mondial de football pour la première fois, aux côtés de Haïti, du Maroc, du Panama, des Philippines, du Portugal, de la République d’Irlande et de la Zambie.
“Le Vietnamien Mai Duc Chung, qui a eu 73 ans le mois dernier, est en passe de devenir le plus vieil entraîneur de l’histoire de la Coupe du monde”, a annoncé la Fédération internationale de football association (FIFA) sur son site fifa.com.
Il devance Otto Rehhagel, qui avait 71 ans et 317 jours lorsqu’il a dirigé l’équipe grecque qui a perdu contre l’Argentine lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, a ajouté la FIFA.
Mai Duc Chung n’a pas seulement été un entraîneur de football, mais également un père pour les membres du Onze national dont il est sélectionneur depuis 1997.
“Être entraîneur, c’est comme être enseignant, vous transmettez des connaissances à vos élèves”, a partagé M. Chung. “Je veux que mes joueuses soient gentilles, aimantes et attentionnées les unes envers les autres”, a-t-il ajouté.
“Je vis tranquillement et je ne veux pas être sur le devant de la scène”, a-t-il déclaré. Et de poursuivre : “Mais quand j’emmène mon équipe jouer un tournoi, je suis comme un général qui part au combat, dur ou doux selon la situation : être flexible mais décisif. J’ai parcouru ce chemin grâce à ma patience et à ma diligence. Je n’abandonnerai jamais et ne renoncerai jamais”.
L’âme de l’équipe nationale
“Père Chung” est le terme utilisé par de nombreuses générations de joueuses de l’équipe féminine vietnamienne pour le désigner. Cet homme a été la force motrice de l’équipe.
“Nous ne l’appelons pas oncle Chung ou entraîneur Chung. Il est notre père, le père de notre grande famille”, a confié Nguyên Minh Nguyêt, détentrice du Ballon d’Or 2015.
Photos : CTV/CVN |
“Il nous aime. Il est toujours gentil avec nous et nous encourage tout le temps. Il comprend nos difficultés et les défis du football féminin. Il nous unit et nous pousse à travailler dur et à jouer avec détermination”, a-t-elle expliqué.
M. Chung a entraîné l’équipe nationale féminine de football avec diligence, les faisant progresser tournoi après tournoi, développant une meilleure résilience physique tout en maintenant une forte confiance mentale.
Il a transformé une équipe timide et craintive en un adversaire fort et redoutable. Il a appris à ses filles que s’il peut y avoir parfois un écart entre eux et leurs adversaires, il n’est jamais impossible de le combler.
La résilience a toujours été la clé du succès dans le sport, et c’est ce que M. Chung a progressivement construit pour son équipe. Son dernier défi en carrière sera la Coupe du monde, pour laquelle il a très bien préparé l’équipe du Vietnam. Le public est autorisé à rêver.
Les Guerrières de l’Étoile d’or. |
Photo : CTV/CVN |
“Je dis toujours aux jeunes filles qu’elles sont les descendantes du Dragon et de la Fée. Vous êtes les arrière-petits-enfants des deux sœurs Trung et de la Dame Triêu, qui ont monté des éléphants pour combattre les envahisseurs étrangers”, a-t-il partagé. Et de continuer : “En tant que femmes vietnamiennes, vous devez briller sous le drapeau rouge étoilé d’or. Saluer le drapeau de votre pays est le moment le plus heureux et le plus digne de votre vie. Lorsque des millions de compatriotes vous suivent à chaque mouvement, vous ne pouvez que faire de votre mieux pour mériter un tel amour. Nous devons donner le meilleur pour gagner leur confiance et leur amour”.
Lors de leur premier match de la Coupe du monde féminine 2023 tenu le 22 juillet au stade d’Eden Park, à Auckland, en Nouvelle-Zélande, bien que les Vietnamiennes aient affronté les Américaines - doubles tenantes du titre -, nos footballeuses ont montré le fort esprit des femmes vietnamiennes face aux défis et difficultés.
Leur défaite 0-3 face aux Américaines n’a pas déçu ni attristé les fans vietnamiens. Au contraire, ils étaient toujours très fiers de l’équipe féminine vietnamienne et l’ont admirée, car l’équipe a livré une bonne performance.
Un penalty historique
Malgré l’écart important, les Vietnamiennes ont bien résisté à l’armada américaine. De plus, la gardienne Trân Thi Kim Thanh a réalisé une très belle performance en repoussant un penalty de la plus grande attaquante américaine, Alex Morgan, à la 43e minute et en déviant le tir de Rose Lavelle du bout des gants sur la barre transversale à la 85e.
La gardienne Trân Thi Kim Thanh a réalisé une très belle performance en repoussant un penalty de la plus grande attaquante américaine, Alex Morgan. |
Photos : CTV/CVN |
La Fédération internationale de football association (FIFA) a fait l’éloge de la gardienne vietnamienne. Sur sa page Twitter, la FIFA a écrit : “La gardienne du Onze vietnamien, Trân Thi Kim Thanh, réalise une première mi-temps sensationnelle et sauve un penalty d’Alex Morgan juste avant la mi-temps !”
Au moment où Kim Thanh a réussi à repousser le penalty, des centaines de fans vietnamiens présents au stade d’Eden Park ont éclaté de joie. Ils ont exprimé leur fierté pour cette gardienne. De nombreux fans l’ont saluée comme “l’héroïne historique du football vietnamien”.
Après le match, l’entraîneur Mai Duc Chung a exprimé sa fierté envers ses joueuses. L’équipe a respecté la tactique mise en place. Les filles ont rempli les exigences fixées, a-t-il déclaré. Il a ajouté que le monde entier avait entendu l’hymne national du Vietnam, ce qui est un honneur et une fierté.
Mai Duc Chung, l’homme clé derrière le succès du football féminin vietnamien. |
De son côté, l’entraîneur de l’équipe américaine, Vlatko Andonovski, a également fait de nombreux compliments à l’entraîneur Mai Duc Chung et à l’équipe vietnamienne pour son organisation et sa détermination.
Les à-côtés des matchs
Cette année, la Coupe du monde féminine de la FIFA est co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui n’ont jamais organisé un tel tournoi auparavant, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes. Il s’agit d’une première avec deux co-organisateurs. Trente-deux équipes sont en compétition, contre 24 à la précédente édition en 2019 en France.
L’expansion du tournoi va de pair avec l’engagement de la FIFA d’augmenter la rémunération des joueurs. La cagnotte de cette année passera à 110 millions d’USD et chaque joueuse recevra une compensation monétaire de la FIFA.
Chaque joueuse recevra 30.000 USD pour sa qualification en phase de groupes. Le montant augmentera à tous les niveaux et les vainqueuses de la Coupe du monde remporteront chacune 270.000 USD.
Photo : CTV/CVN |
Il y aura 64 matchs pour l’édition 2023, qui se dérouleront dans cinq villes en Australie et quatre en Nouvelle-Zélande. La finale se jouera au Stadium Australia de Sydney, le 20 août.
La plus jeune joueuse cette année est la Colombienne Casey Phair, qui a eu 16 ans le 25 juillet, quand son équipe a rencontré la République de Corée.
Les États-Unis, l’Allemagne, la Norvège, la Suède, le Japon, le Brésil et le Nigéria sont les sept pays qui ont participé aux neuf éditions de la Coupe du monde féminine.
L’équipe américaine est tenante du titre de champion qu’elle a remporté quatre fois et a gagné 40 matchs, un record. Elle a disputé 50 matchs, également un record.
Aucune équipe de football, masculine ou féminine, n’a remporté trois Coupes du monde consécutives. L’équipe américaine a été deux fois sacrée championne en 2015 et 2019. Cette année, si elle réussit à conserver son titre, elle deviendra la première à revendiquer cet exploit.
“Beyond Greatness” (Au-delà de la grandeur) est le slogan officiel du Mondial de football, qui, selon ONU Femmes, offre l’occasion de célébrer les réalisations des femmes dans le sport et de faire progresser l’égalité des sexes.
ONU Femmes s’associe à la FIFA avec deux slogans - “Unis pour l’égalité des sexes” et “Unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes” - qui seront promus via les brassards des capitaines d’équipe, les panneaux LED numériques au bord du terrain, les grands drapeaux présentés sur le terrain, les écrans géants dans les stades et via les réseaux sociaux.
Phuong Nga/CVN