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Les délégués commémorent des journalistes martyrs au Musée de la presse vietnamienne. |
Photo : ND/CVN |
À ce jour, il n'existe pas de statistiques précises sur le nombre de journalistes morts en guerre. Ces dernières années, de nombreuses organisations et individus n'ont cessé de rechercher et de vérifier les identités et les tombes des journalistes martyrs à travers le pays.
Un mémorial spécial
Au Musée de la presse du Vietnam à Hanoï, un mémorial est dédié à 512 journalistes martyrs, reporters des agences de presse, qui ont courageusement sacrifié leur vie sur les champs de bataille et dans le cadre de missions internationales durant les deux guerres de résistance contre les colonialistes français et les impérialistes américains. Cette liste a été recueillie par le Musée de la presse du Vietnam, comparée aux documents des agences de presse et des familles des journalistes martyrs, et référencée dans des publications telles que Nhà bao liêt si (Journalistes martyrs) publiée par le Comité des affaires professionnelles de l'Association des journalistes vietnamiens en 2006, Tri ân nhà bao liêt si (Reconnaissance envers les journalistes martyrs) du magazine Nguoi làm bao (Journalistes), Dung duoi tâm bom (Debout sous les bombes) du journaliste Van Hiên, ainsi que de nombreux livres, annuaires et autres notes.
Témoignages et hommages
Selon Trần Thị Kim Hoa, directrice du Musée de la presse du Vietnam, les 512 martyrs étaient des plumes talentueuses, ainsi que des cadres et employés courageux de diverses agences de presse nationales telles que l'Agence Vietnamienne d’Information, la Radio nationale vietnamienne, le journal Cuu quôc, le journal Nhân Dân (Peuple), le cinéma de l'Armée populaire, le journal Quân Dôi Nhân Dân (Armée populaire) et le journal Giai phong (Libération).
L'espace recrée des activités journalistiques dans le tunnel du journal Nhân Dân lors de la bataille aérienne de Diên Biên Phu. |
Photo : ND/CVN |
Pour recueillir les articles manuscrits, stylos, carnets, appareils photo et caméras laissés par ces journalistes martyrs, le personnel du musée a dû déployer beaucoup d'efforts. Les 512 journalistes martyrs identifiés sont également honorés au temple Âu Lac (pagode Da) dans la ville de Vinh, province de Nghệ An (centre).
L'Union des journalistes du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a récemment collaboré avec le Musée de la presse du Vietnam pour organiser un programme de rencontre et de discussion en hommage aux journalistes martyrs intitulé "Les couleurs de la mémoire".
Parmi les participants, le journaliste Trần Văn Hiên, ancien rédacteur en chef adjoint du journal Nghê An, 76 ans, se souvient encore de nombreux détails émouvants sur son parcours de plus de 15 ans à rechercher les identités et reconstruire les portraits de centaines de journalistes martyrs.
M. Hiên a raconté : "Entre 1963 et 1975, 66 journalistes sont allés au front, dont 19 y ont laissé la vie. La journaliste Phạm Thị Ngoc Huê (du journal Truong Son) avait été admise à l'université, mais elle a suspendu ses études, a écrit une lettre avec son propre sang pour se porter volontaire sur le champ de bataille et est tombée au val de Ka Tôc (province de Khăm Muộn, Laos). Le journaliste Nông Van Tu (cinéma de l'Armée) a choisi la position des canons anti-aériens pour filmer les scènes les plus violentes. En décembre 1971, le site de la batterie a été bombardé, le journaliste est tombé en serrant toujours sa boîte de film, une batterie de secours sur l'épaule, le corps couvert de sang, les yeux fixés sur la gare de Vinh..."
Contributions et histoire
Le journaliste Văn Hiên a grandement contribué à la constitution des dossiers des 512 journalistes martyrs. Il est l'auteur du célèbre poème Xin dung goi anh là liêt si vô danh (Ne m'appelle pas un martyr anonyme), apprécié des lecteurs. Aujourd’hui encore, M. Hiên reste toujours préoccupé par le fait que la plupart des journalistes tombés au combat n'ont pas encore de sépulture décente ou n’ont même pas été identifiés.
Un haut-parleur qui était installé sur la rive nord de la rivière Bên Hai, dans la province centrale de Quang Tri. |
Photo : ND/CVN |
Le journaliste et écrivain Hô Quang Loi, en tant que journaliste combattant (ancien rédacteur en chef adjoint du journal Quân Đôi Nhân Dân (Armée populaire), a également partagé de nombreuses anecdotes.
Il a évoqué les journalistes martyrs Trân Kim Xuyên (un des premiers dirigeants de l’Agence Vietnamienne d’Information), Trân Đang, Hoàng Lôc, Lê Dình Du (journal Quân Dôi Nhân Dân), et la courageuse journaliste de guerre Duong Thi Xuân Quy, tombée en 1969 à Quang Nam.
Les générations nées en temps de paix ont peut-être du mal à imaginer les difficultés et les dangers auxquels leurs aînés ont été confrontés pour obtenir une information, une photo ou un film. Certains ont sacrifié leur vie en combattant l'ennemi, d'autres sont morts de paludisme dans la jungle ou ont été tués par des bombes.
Pour les générations de journalistes du journal Nhân Dân, il y a des noms qui ne sont jamais oubliés. Thôi Huu (nom véritable Nguyên Dac Gioi) du journal Su Thât (Vérité), prédécesseur du journal Nhân Dân, est tombé sur le champ de bataille de Viêt Bac (Nord) en 1950; Nguyên Ngoc Tu a péri en 1967 à Quang Ngai; Nguyên Huy en 1968 à Quang Tri (Centre)...
Thao Nguyên/CVN