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Selon la gouverneur Nguyên Thi Hông, après 40 ans de réformes, le Vietnam a accompli des progrès remarquables, mais reste confronté à plusieurs limites structurelles. Il devient donc nécessaire de réévaluer ses moteurs de croissance et de revoir en profondeur sa stratégie d’a
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La gouverneure de la Banque d'État du Vietnam, Nguyên Thi Hông. |
Photo : VNA/CVN |
Bien que le pays ait attiré un volume important d’IDE, les transferts de technologies et de compétences en matière de gouvernance restent limités, et l’intégration de ce secteur dans l’économie nationale demeure encore insuffisante, a-t-elle analysé.
La gouverneure a également souligné la dépendance excessive du capital national au crédit bancaire, qui représente un risque potentiel pour la stabilité financière du pays à long terme.
Face à ce constat, elle a proposé plusieurs solutions en vue d’une croissance à la fois élevée et durable. En premier lieu, il est essentiel de mieux équilibrer les sources de financement, en particulier pour les projets d’infrastructure majeurs tels que les autoroutes et le 8ᵉ Plan directeur pour l’électricité, qui nécessitent une planification financière rigoureuse et à long terme.
Réduire la dépendance aux exportations
Elle a également mis en avant la nécessité de réduire la dépendance du pays aux exportations, fortement exposées aux fluctuations de l’économie mondiale. Le marché domestique, avec plus de 100 millions d’habitants, constitue un réservoir de croissance à exploiter pleinement, a-t-elle souligné. En parallèle, la technologie, l’innovation et la transformation numérique doivent être mobilisées comme leviers clés pour améliorer la productivité et viser une croissance soutenue, voire à deux chiffres.
Concernant le rôle du secteur bancaire, Nguyên Thi Hông a rappelé qu’il demeure un pilier de l’économie, avec une croissance du crédit comprise entre 14 et 15 % ces dernières années. La Banque d'État anticipe une hausse d’environ 16 % pour 2025.
Elle a affirmé que le secteur continuerait à se développer tout en diversifiant ses services financiers et en s'affirmant comme un pionnier dans l’application des technologies de pointe pour améliorer son efficacité.
Enfin, la gouverneure a assuré que la Banque d'État poursuivrait une politique de gestion monétaire souple, tout en maîtrisant l'inflation et en maintenant la stabilité macroéconomique. Elle a insisté sur le fait que le succès des réformes dépendra d’une "coordination étroite entre les différentes politiques économiques".
VNA/CVN