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Un écran diffuse en direct le prononcé de la peine de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, le 11 septembre à Brasilia. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Par quatre voix contre une, la Cour suprême a jugé que Bolsonaro, 70 ans, avait dirigé une organisation criminelle visant à maintenir son pouvoir par des moyens autoritaires après sa défaite face à Luiz Inacio Lula da Silva à la présidentielle de 2022. Selon l’accusation, le complot envisageait même l’assassinat de Lula, mais a échoué faute de soutien militaire.
Assigné à résidence et inéligible jusqu’en 2030, Bolsonaro n’a pas assisté aux audiences, invoquant des raisons de santé. Son fils aîné Flavio a dénoncé une "persécution" et promis de mobiliser le camp conservateur pour obtenir une amnistie.
La décision, rendue à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026, divise profondément l’opinion publique. À Brasilia, certains ont applaudi la condamnation, d’autres ont exprimé leur soutien à l’ancien chef de l’État. "Avec son âge, il mourra en prison", a déploré un pasteur bolsonariste, dénonçant un "procès politique".
L’affaire a également déclenché une grave crise diplomatique avec Washington. Le secrétaire d’État Marco Rubio a menacé de représailles, tandis que le Brésil a assuré qu’il ne se laisserait pas "intimider".
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Le juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes lors d'une séance de vote visant à condamner ou relaxer l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, le 11 septembre à Brasilia. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce verdict marque la première condamnation pour tentative de coup d’État d’un ex-président dans un Brésil encore marqué par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985). Sept anciens proches collaborateurs de Bolsonaro, dont des ex-ministres et généraux, ont également écopé de peines de deux à 26 ans.
Cette condamnation relance la bataille pour le leadership à droite en vue de 2026, tandis que Lula, 79 ans, sort renforcé de la crise et envisage de briguer un nouveau mandat.
Bolsonaro devient le quatrième ancien président brésilien condamné depuis le retour à la démocratie, après Fernando Collor de Mello, Michel Temer et Lula, ce dernier ayant vu sa propre condamnation annulée après avoir purgé un an et demi de prison.
AFP/VNA/CVN