Le "réel inexorable" politique et financier de la France après la chute de Bayrou

Le gouvernement français dirigé par le Premier ministre François Bayrou a été renversé lundi 8 septembre après son échec lors d'un vote de confiance à l'Assemblée nationale que le désormais chef d'un gouvernement démissionnaire avait lui-même sollicité.

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François Bayrou prononce sa déclaration de politique générale avant un vote de confiance sur son plan de réduction budgétaire, à Paris, en France, le 8 septembre 2025.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

"Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n'avez pas le pouvoir d'effacer le réel", a affirmé M. Bayrou devant les députés quelques heures avant sa chute. Il a averti que "le réel" restera "inexorable" après lui. En effet, depuis la dissolution parlementaire en juin 2024, les observateurs de la France peuvent s'accorder à dire que le pays est confronté à de multiples défis bien réels et compliqués.

"La politique est malade des certitudes, des lignes rouges, des ultimatums et des alliances contre nature. Et pendant que la politique s'enferme dans ses certitudes, la France étouffe. Elle étouffe du blocage permanent", a dénoncé dans l'hémicycle ce lundi Gabriel Attal lors de sa prise de parole en tant que chef de file du camp présidentiel.

Contraint de démissionner de son poste de Premier ministre après les élections législatives anticipées, il est sans doute le mieux placé pour faire ce diagnostic de la politique française. Son successeur, Michel Barnier, n'a duré que trois mois face à une nouvelle assemblée fracturée en trois blocs : gauche, centre et extrême-droite. La même représentation nationale qui a voté ce lundi contre la confiance de François Bayrou, qui a pris le relai de Michel Barnier il y a moins de neuf mois.

Au total, 364 députés ont voté contre, 194 pour et 15 se sont abstenus. Les députés qui ont voté contre étaient pour la plupart issus des deux côtés de l'échiquier politique, mais aussi du "socle commun" sur lequel M. Bayrou tout comme son prédécesseur s'appuyait pour gouverner. Le président français Emmanuel Macron "prend acte du résultat du vote des députés" et recevra M. Bayrou mardi "pour accepter la démission de son gouvernement", selon l'Élysée.

Un nouveau Premier ministre sera nommé "dans les tous prochains jours", a assuré l'Élysée, alors que le Rassemblement national (RN) réclame une nouvelle dissolution après-Bayrou. De l'autre côté, La France insoumise (LFI) va déposer mardi une motion de destitution du chef de l'Etat, un scénario jugé peu plausible par la majorité des observateurs. M. Macron lui-même a affirmé qu'il exercerait son mandat présidentiel "jusqu'à son terme".

Alors que LFI appelle au départ du président pour "débloquer la situation", le mouvement social "Bloquons tout" se déclenchera dès mercredi, faisant écho aux Gilets jaunes au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.

Xinhua/VNA/CVN

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