>> Confrontation ou coopération ?
>> L’intelligence artificielle et l’avenir du journalisme
>> La presse fonctionne plus efficacement grâce à l’IA
Ce numéro mettait sur la table une question incontournable pour tout journaliste digne de ce nom : vais-je continuer mon travail avec ou sans intelligence artificielle?
En effet, le métier de journaliste a bien évolué ces deux dernières décennies, avec “d’énormes changements dus à l’influence de la nouvelle technologie et du nouvel environnement médiatique” totalement chamboulé.
Oui, les journaux papier sont désormais considérés comme des curiosités alors que lire l’actualité en ligne sur l’ordinateur, la tablette ou le téléphone est de la plus grande banalité. Mais à ces transformations s’ajoutent beaucoup d’autres outils technologiques tels que l’intelligence artificielle (IA), la réalité augmentée ou encore le journalisme automatisé. Selon les statistiques récentes, “75% des rédactions dans le monde les utilisent plus ou moins !”.
Une autre question se pose alors : comment utiliser l’IA et pour quoi faire ? On sait qu’elle peut par exemple être employée pour “résumer le contenu de documents, répondre aux demandes des utilisateurs, créer du contenu et des œuvres selon les besoins, titrer des articles, faire de la traduction multilingue”. Ouf, le journaliste aura donc encore du travail de rédaction pour rendre compte et informer fidèlement ses lecteurs.
L’IA, assimilable à un assistant virtuel efficace dans la recherche et l’identification d’informations lui permettra simplement de gagner du temps à la tâche. Par exemple, la BBC l’utilise pour synthétiser et extraire des informations sur Internet.
Au Vietnam, l’IA ait été utilisée dès 2016 par VietnamPlus (relevant de l’Agence Vietnamienne d’Information) pour produire de courtes vidéos, suivre le comportement des utilisateurs et envoyer automatiquement des newsletters. Cela fait donc déjà huit ans que cette technologie attire le milieu médiatique vietnamien pour des résultats sans doute encourageants.
Les journalistes doivent donc se former à l’IA tout en l’utilisant avec mesure en gardant la maîtrise de la qualité, de l’exactitude, de l’équité et de la transparence. Non, les technologies ne remplaceront pas les humains, et la question des droits d’auteur sera toujours de mise, de même que celle des sources d’informations.
Ce papier a été réalisé sans IA mais avec joie, c’est déjà ça !
Hervé Fayet/CVN