ONU : le Conseil des droits de l'homme relâche sa surveillance de la Somalie

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a décidé mercredi 8 octobre de mettre fin à plus de 30 ans de surveillance étroite de la situation en Somalie, malgré des avertissements que le pays fait encore face à d'"immenses défis".

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Des habitants de Mogadiscio en Somalie.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Les 47 membres du Conseil ont approuvé par consensus une résolution mettant fin au mandat de l'expert indépendant sur la situation des droits humains en Somalie, créé en mars 1993.

Ce mandat avait été établi par la Commission des droits de l'homme, prédécesseur du Conseil, alors que le pays était encore en proie à une guerre civile. Il s'agit du deuxième mandat le plus long jamais enregistré. Les observateurs soulignent que la suppression de ce mandat ne signifie pas que la situation des droits humains en Somalie soit irréprochable.

Le pays peine encore à sortir de décennies de conflit et de chaos et demeure aux prises avec une insurrection islamiste sanglante, de fréquentes catastrophes naturelles et des tensions politiques internes.

La Somalie "continue de faire face à d'immenses défis", déclarait au début du mois l'experte sortante Isha Dyfan lors de la présentation de son rapport final. Elle avait alors averti que "la transition politique en Somalie demeur(ait) fragile" à un moment où le groupe islamiste shebab, lié à Al-Qaïda, gagne à nouveau du terrain, créant un "climat de peur".

La résolution de mercredi, présentée par le Royaume-Uni et la Somalie, a souligné les progrès du pays dans le renforcement des institutions, affirmant que Mogadiscio avait la capacité de surveiller sa propre situation des droits humains, avec le soutien international.

Tout en reconnaissant que le pays "continue de faire face à de graves problèmes en matière de droits humains", l'ambassadrice britannique aux droits humains, Eleanor Sanders, a assuré que ce texte "marquant une avancée historique" reflétait "la capacité institutionnelle croissante de la Somalie".

"Cette résolution est une passerelle entre des décennies de soutien venu de l'extérieur et des institutions contrôlées au niveau national", a aussi salué devant le Conseil Khadija Al Makhzoumi, ministre somalienne de la Famille et du Développement des droits humains.

Hassan Shire, directeur de l'ONG DefendDefenders, a toutefois insisté sur le fait que ce changement "ne signifie pas que la situation des droits humains en Somalie est parfaite, ni même satisfaisante", exhortant la communauté internationale à "maintenir l'attention sur la Somalie".

Pour maintenir une surveillance, le Conseil a ordonné au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme de continuer à contribuer au suivi de la situation.

Ce changement permettra au Conseil de réaliser des économies de près de 500.000 dollars, à un moment où lui-même et l'ensemble du système international subissent les conséquences de coupes budgétaires drastiques.

AFP/VNA/CVN

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