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La photographie est ce langage universel qui dit, sans mots, la fragilité, la dignité et la beauté de chaque vie. Chaque voyage devient alors un apprentissage : écouter avant de regarder, recevoir avant de prendre, partager avant de montrer.
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Photo : Régis Grosclaude/CVN |
En 2024, le photographe Régis Grosclaude découvrait le Vietnam. Cette année, le Cambodge, et en 2026, le Laos l’attend.
Tous ces voyages suivent un même fil : rencontrer les peuples racines, témoigner de leur mémoire, rappeler que la diversité des cultures est une richesse essentielle de l’humanité. Une partie de ses photographies a été primée. Il a eu l’immense joie de recevoir le Grand Prix Photo Reportage 2024 au festival de Perpignan - Off de Visa pour l’Image -, remis par Yann Arthus-Bertrand.
Plus qu’une distinction, ce prix a été pour lui un encouragement à poursuivre cette quête de vérité et d’humanité à travers ses images aux confins des hautes terres.
Des décors à couper le souffle
Au Nord du Vietnam, là où la frontière se perd dans les brumes de la Chine, s’élève le plateau karstique de Đồng Văn. Il jouit d’un décor minéral et vertigineux, où les montagnes semblent se dresser comme des remparts et où chaque vallée garde le silence des siècles.
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Photo : Régis Grosclaude/CVN |
C’est dans ces paysages hors du temps que vivent les Lolo noirs, les Dao rouges, les Hmông et les Nùng. Ces peuples racines portent en eux une mémoire ancestrale. Leurs langues, leurs habits, leurs rituels et leurs coutumes traversent les générations comme un fil invisible, fragile mais tenace. La rencontre avec ces communautés n’est jamais anodine. Elle oblige à ralentir, à écouter, à se défaire de ses certitudes.
Dans une maison de bois ou au détour d’un marché de montagne, un regard ou un sourire suffit à abolir les distances. Ce sont ces instants que le photographe cherche à saisir : des moments de vérité, simples et universels. Lorsque la vapeur s’élève des foyers et que les fumées enveloppent la scène, tout devient presque irréel. Alors, l’entrevue prend une dimension intime, presque sacrée. Comme si la photographie n’était plus seulement un art, mais un souffle partagé.
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Photo : Régis Grosclaude/CVN |
Exposition de photographies "Minorités du Vietnam" du 8 octobre au 8 novembre 2025
Galerie librairie IMPRESSIONS 17 rue Meslay 75003 Paris
Tel : 01 42 76 00 26
Métro République ou Temple
Ouvert mercredi de 18h00 à 21h00 et samedi de 14h00 à 20h00
Hervé Fayet/CVN