La BM est prête à apporter 35,6 milliards de dollars, la BID, à 29,5 milliards et la Corporation andine de développement, à 20 milliards, ont indiqué ces institutions dans un communiqué commun.
S'y ajoutent la Banque centraméricaine d'intégration économique (4,2 milliards) et la Banque de développement des Caraïbes (500 millions). Ces institutions souhaitent ainsi augmenter leurs ressources à disposition des pays de la région, touchés par une crise mondiale qui a réduit leur accès aux marchés financiers.
Cette annonce intervient après les craintes exprimées par certains économistes selon lesquelles l'Amérique latine, qui n'est pas vue comme la région la plus touchée par la récession, pourrait avoir des difficultés à trouver des financements auprès des institutions mondiales. "L'Amérique latine et les Caraïbes ont accompli des progrès économiques et sociaux importants ces 5 dernières années et nous devons nous assurer qu'ils ne soient pas gâchés à cause du choc externe de la crise mondiale", a affirmé le président de la BM, Robert Zoellick.
Sur cette période, la croissance de l'Amérique latine a été en moyenne de 5,3% par an. Or la BM prévoit que le produit intérieur brut de la région se contractera cette année de 0,5% à 1,5%, tandis que le Fonds monétaire table sur -1,5%.
"L'Amérique latine est parvenue à sortir 52 millions de personnes de la pauvreté de 2002 à 2007, mais cette tendance pourrait se renverser", redoutent les institutions multilatérales.
L'économiste en chef de la BM pour l'Amérique latine, Augusto de la Torre, a affirmé le 22 avril que si la reprise économique devait tarder, jusqu'à 4 millions de Latino-Américains pourraient tomber sous le seuil de pauvreté cette année, tandis que 2 millions d'autres qui auraient pu s'en sortir seraient privés de cette possibilité.
AFP/VNA/CVN