Forum mondial de Rio de Janeiro : le Brésil réclame un nouvel ordre économique

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a réclamé le 15 avril la construction d'un nouvel ordre économique mondial basé sur la distribution des richesses, lors de l'ouverture à Rio de l'édition latino-américaine du Forum économique mondial.

"Beaucoup d'argent dans peu de mains c'est concentrer la richesse, mais de l'argent dans beaucoup de mains c'est la distribution de la richesse et c'est ainsi que nous voulons construire un nouvel ordre mondial" pour surmonter la crise, a dit Lula dans un long discours. "J'ai passé 20 ans de ma vie à réclamer un nouvel ordre économique mondial plus juste et maintenant j'entends dire qu'il faut un nouvel ordre mondial, en finir avec les paradis fiscaux et le manque de régulation du système financier", a-t-il ajouté devant quelque 550 dirigeants politiques et experts réunis pour discuter de l'impact de la crise mondiale sur la région. "Il est inadmissible que quelqu'un gagne des milliards de dollars sans produire absolument rien, en n'échangeant que des papiers", a souligné Lula.

Après avoir rappelé que le Fonds monétaire international (FMI) avait imposé dans le passé des conditions strictes aux nations en développement pour les aider financièrement, Lula a appelé le FMI à "changer de comportement avec les pays pauvres", à présent que "les pays qui l'ont fondé sont en crise". "Personne ne doit se croire plus important parce qu'il a mis un dollar dans le FMI", a souligné Lula alors que le Brésil vient de devenir créancier de l'institution financière avec un apport de 1,3 milliard de dollars, après avoir été débiteur pendant des décennies.

Le président brésilien a réclamé également la "création de mécanismes préventifs dans tous les pays pour éviter la spéculation irresponsable".

Lula et ses homologues Alvaro Uribe (Colombie), Oscar Arias (Costa Rica) présents à Rio, se rendront ensuite à Trinidad et Tobago pour participer au sommet des Amériques qui se déroulera du 17 au 19 avril et aura pour but également d'analyser les défis communs auxquels le continent doit faire face à la crise.

Le forum pour l'Amérique latine est organisé par le gouvernement de Rio de Janeiro en collaboration avec l'agence brésilienne de promotion pour l'exportation et l'investissement (Apex Brasil).

La commission économique des Nations unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal) a diffusé récemment un rapport dans lequel elle soutient que la crise financière aura un impact négatif fort dans la région qui se traduira par une éventuelle diminution des investissements étrangers.

Les experts de la Cepal ont signalé que les investissements étrangers directs en Amérique latine ont chuté de 184 milliards de dollars en 2007 à 89 milliards en 2008 et devront chuter encore de 50% en 2009 à 43 milliards.

D'autre part, les exportations vers des marchés étrangers ont chuté de 9% en 2009, selon la Cepal.

En dépit des "efforts des pays pour contrecarrer les effets (de la crise), ils peuvent être insuffisants pour éviter la stagnation et même la contraction de l'activité économique", conclut le document.

AFP/VNA/CVN

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