Toutes les mesures prises par son gouvernement et avec les partenaires internationaux "commencent à susciter des signes de progrès économiques", devait dire M. Obama dans un discours prévu en fin de matinée à Washington. "Mais cela ne signifie pas que les temps difficiles sont derrière nous. 2009 va rester une année difficile pour l'économie américaine", a-t-il dit, selon des extraits de son discours publiés à l'avance par la Maison Blanche. "La sévérité de cette récession va causer davantage de suppressions d'emplois, davantage de saisies immobilières et davantage de souffrances avant que l'année ne s'achève", a-t-il dit. "Les marchés vont continuer à monter et à chuter, le crédit est toujours loin de circuler aussi facilement qu'il devrait, la restructuration (de l'assureur) AIG et des groupes automobiles va nécessiter des choix difficiles et parfois impopulaires", a-t-il mis en garde.
De son côté, le principal conseiller économique du président américain Barack Obama, Lawrence Summers, a estimé que la situation économique des États-Unis s'améliore, relevant qu'elle était plus contrastée qu'il y a 2 mois, quand on ne pouvait "rien trouver de positif". "Si l'on regarde ce qu'étaient les choses il y a 2 mois, on ne pouvait rien trouver de positif : tous les indicateurs étaient négatifs (...), ce qui donnait l'impression que l'économie était en chute libre", a déclaré M. Summers sur la chaîne de télévision CNBC. "Aujourd'hui, la situation est plus contrastée", a-t-il ajouté. "Le (marché) du logement est toujours faible, mais il y a un certain nombre de choses qui sont plus positives", a ajouté M. Summers, mentionnant notamment l'achèvement du processus de déstockage des entreprises "qui peut être source de force" à venir, et des dépenses de consommations "qui ne sont pas en chute libre" du fait du plan de relance promulgué par M. Obama en février.
Concernant l'avenir, M. Summers a déclaré : "De nombreux prévisionnistes voient la croissance (revenir) dans la dernière partie de l'année", et la fin du cycle de déstockage "va dans cette direction, mais personne ne peut être complètement sûr de ses prévisions". "Nous avons hérité d'une situation difficile. Il faudra du temps pour la démêler", a ajouté M. Summers.
AFP/VNA/CVN