Ces conclusions du FMI sont issues d'une comparaison historique avec plus de 120 récessions et reprises dans le monde depuis les années 1960.
Le principal résultat de cette étude comprise dans les "Perspectives économiques mondiales", dont 2 chapitres ont été publiés jeudi, est que "la coïncidence d'une crise financière et d'une récession mondiale va probablement entraîner une baisse de la production d'une gravité et d'une longueur inhabituelles".
Aux États-Unis, "il y a des preuves d'une spirale négative entre les prix des actifs, le crédit, l'investissement qui (...) est habituelle lors des récessions graves conjuguées à des crises financières", écrit le FMI.
Dans le reste du monde, "les récessions en cours sont également fortement synchronisées, assombrissant encore les perspectives d'une reprise normale".
Les auteurs de ces comparaisons ne se risquent pas à avancer une date pour une reprise.
Mais selon M. Terrones, "lors d'une récession venant d'une crise financière et combinée à une crise synchronisée mondialement, les comparaisons historiques montrent qu'il faut près de 3 ans et demi pour revenir au niveau précédent de production".
Le FMI doit publier le 22 avril ses prévisions détaillées pour l'économie mondiale et les grands pays. En mars, il prévoyait pour cette année une contraction de 0,5% à 1% du produit intérieur brut mondial et de 3% à 3,5% de celui des pays développés.
Or "la reprise mondiale ne devrait pas avoir lieu sans reprise dans les économies développées", a estimé un autre économiste du FMI, Stephan Danninger.
AFP/VNA/CVN