Les risques restaient réels, malgré des signes positifs aux États-Unis

Malgré des premiers signes de stabilisation, "les États-Unis ne sont pas tirés d'affaires", a estimé le 19 avril le président Barack Obama, ajoutant dans un entretien au magazine Fortune que les risques de voir la crise se prolonger restaient "réels et importants".

"Même s'il y a eu quelques signes encourageants que notre économie pourrait être en train de se stabiliser, les risques demeurent réels et importants", a-t-il déclaré dans une interview publiée le 19 avril par Fortune, disant aussi au cours d'une conférence de presse à Port of Spain à l'issue du sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago que "les États-Unis n'étaient pas tirés d'affaires".

Son principal conseiller économique, Larry Summers, a fait passer le même message le 19 avril dans une interview à la chaîne de télévision NBC.

Le renforcement du système financier dont les défaillances sont à l'origine de la plus grave récession depuis la Seconde Guerre mondiale, et la mise en place de réglementations plus musclées, restent prioritaires, a-t-il expliqué.

C'est la raison pour laquelle le président Obama teste l'état de santé du système financier pour s'assurer que les grandes banques américaines sont capables de faire face à une situation difficile, a-t-il souligné.

Les 19 principaux établissements financiers du pays (contrôlant plus de 100 milliards de dollars d'actifs) sont soumis à un "test de résistance" pour évaluer leur solidité et leurs besoins éventuels en capitaux supplémentaires.

Rahm Emanuel, secrétaire général de la Maison Blanche, a indiqué le 19 avril sur la chaîne de télévision ABC, que le gouvernement disposait des ressources nécessaires en dernier ressort pour s'assurer que ces banques restent financièrement viables. Il a aussi écarté une nationalisation temporaire des banques dont plusieurs ont annoncé des bénéfices au 1er trimestre.

M. Obama a aussi dit le 19 avril à Port of Spain, que si des fonds publics étaient utilisés pour les banques, il avait "la responsabilité d'assurer la transparence et un contrôle des activités de ces institutions". "Je ne vais pas mettre l'argent des contribuables dans un trou noir", a-t-il lancé.

Larry Summers a aussi dit que Barack Obama était déterminé à s'attaquer aux abus des banques concernant les cartes de crédit, forçant nombre d'Américains à payer des taux d'intérêt exorbitants. Le président "va très bientôt se pencher sur un ensemble de problèmes liés aux abus concernant les cartes de crédit (où les banques) trompent leurs clients pour leur faire payer des taux d'intérêt extraordinairement élevés...", a-t-il ajouté.

"Nous avons besoin de voir l'économie américaine moins dépendante de l'endettement", a insisté M. Summers, ajoutant qu'il faut pour cela "une meilleure réglementation du système financier" et que "les ménages épargnent davantage".

"C'est pourquoi, nous devons mettre fin aux tactiques de marketing qui rendent les Américains dépendants du crédit pour leur permettre d'économiser de nouveau, de se préparer à envoyer leurs enfants à l'université et de prévoir leur retraite", a-t-il précisé. "Nous allons avoir besoin d'une économie moins endettée (...) et de revenir à un État fédéral comme dans les années 1990, à savoir un État contribuant à l'épargne plutôt qu'être un frein économique".

AFP/VNA/CVN

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