À la Bourse de New York, l'indice Dow Jones a regagné 1,63% au lendemain de la plus forte baisse enregistrée par les marchés depuis 6 semaines.
"Ce qui a changé en cours de séance, c'est que le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a déclaré que la majorité des banques aidées par l'État disposaient de plus de capital que ce dont elles avaient besoin", a expliqué Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank.
Le retournement de tendance aux États-Unis est arrivé trop tard pour les marchés européens qui ont dû se contenter de finir à l'équilibre : Paris a gagné 0,15%, Londres a abandonné un petit 0,09%, tandis que Francfort progressait de 0,34%.
De mauvaises nouvelles sur le front macro-économique et du côté des entreprises ont empêché une reprise franche des marchés européens, les investisseurs restant inquiets quant à la santé des banques.
Les inquiétudes sont en effet loin d'être levées. Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse son estimation du coût de la crise financière mondiale, qui se montera selon lui à plus de 4.000 milliards de dollars. Le FMI a averti que les banques auraient encore beaucoup d'argent à trouver avant de renouer avec une situation financière tout juste correcte.
Le gouvernement américain a cependant assuré qu'il disposait encore de 134,6 milliards de dollars pour stabiliser le système financier et comptait aider les plus grandes banques qui auront encore besoin de capital.
Du côté de l'automobile, autre grand secteur sinistré, l'administration américaine a fait savoir qu'elle allait prêter 5 milliards de dollars de plus à General Motors et 500 millions à Chrysler pendant la période, imposée par le gouvernement, qui doit servir aux 2 constructeurs à élaborer un plan de restructuration viable.
Sur le front macroéconomique, les perspectives étaient mitigées. En Allemagne, les prix à la production ont reculé en mars de 0,7% sur un mois, plus que prévu par les analystes, mais l'indice Zew, qui mesure les attentes des experts de la finance et des analystes, est positif en avril pour la première fois depuis juillet 2007.
La Banque du Canada a annoncé s'attendre à une contraction du PIB de 3,0% en 2009, soit une récession plus forte que dans sa prévision précédente d'une baisse de l'activité de 1,2% faite à la fin du mois de janvier, et a abaissé son taux directeur à un plancher historique de 0,25%.
En Suède, la banque centrale a baissé son principal taux directeur à 0,5%, un nouveau plus bas historique, pour relancer l'économie qui devrait connaître selon l'institut d'émission une récession de 4,5% cette année.
AFP/VNA/CVN