Le salon automobile de Shanghai, qui a ouvert le 20 avril et se tient jusqu'au 28 avril, a attiré pas moins de 1.500 fabricants et sous-traitants de 25 pays ou régions.
"C'est l'un des salons les plus importants pour nous", souligne Helmut Broeker, le Pdg de Porsche Chine. "C'est la première fois que nous lançons des produits en Asie, hors de nos marchés traditionnels", ajoute-t-il à propos des débuts à Shanghai de la Panamera, une voiture de sport 4 portes. La Panamera n'est pas une exception : selon le China Daily, au total 13 nouveautés devraient être au rendez-vous, dont un modèle hybride (essence-batterie) de Mercedes, la S400, et un autre, sportif de BMW, la BMW X5 M. Les concurrents chinois ne sont pas en reste, avec la Roewe N1 de SAIC Motor Corp. et la Riich M1 de Chery.
Pour accompagner ces "premières", de nombreuses publicités émaillaient le 20 avril les épais suppléments des quotidiens chinois consacrés au salon de Shanghai. Ce succès est dû à la bonne tenue du marché chinois alors que dans toutes les grandes économies mondiales, les ventes de véhicules se sont littéralement effondrées à cause de la crise économique. Les mesures du gouvernement chinois adoptées ces derniers mois pour revitaliser le secteur ont fortement joué. Ses rabais de taxes pour l'achat de voitures de petites cylindrées notamment ont permis aux ventes chinoises d'établir un record mensuel en mars, avec 1,08 million d'unités. Au premier trimestre, les ventes ont totalisé 2,64 millions d'unités, en hausse de près de 6% en glissement annuel. Hors du contexte particulier de la crise, la Chine voit aussi son niveau de vie s'élever régulièrement depuis 20 ans.
Pourtant, inquiets face à la situation de l'économie, 45% des acheteurs potentiels en Chine ont différé leur projets en raison de la crise et un quart ont revu leur budget à la baisse, selon une étude TNS portant sur plus de 1.000 consommateurs locaux.
AFP/VNA/CVN