Le texte, qui amende la législation sur la revitalisation des entreprises, avait déjà été voté par les députés.
Dès le décret d'application publié (ce qui devrait être fait à la fin du mois), cette loi va permettre à des organismes financiers étatiques de participer à des augmentations de capital pour consolider l'assise de sociétés viables à long terme mais actuellement fragilisées par la récession économique internationale et multisectorielle.
Plusieurs entreprises, et non des moindres, ont déjà fait part de leur intention de demander de l'aide à l'État en profitant de cette nouvelle disposition légale, sous réserve qu'elles remplissent les conditions posées.
Le conglomérat industriel diversifié Hitachi a reconnu en début de semaine réfléchir à cette possibilité, pour assainir son bilan financier.
"Nous envisageons le recours aux mesures gouvernementales pour plusieurs de nos divisions, mais nous étudions toujours quelle forme cela pourrait prendre", a déclaré à la presse le nouveau Pdg exécutif de Hitachi, Takashi Kawamura.
Hitachi estime avoir enduré au cours de l'exercice achevé le 31 mars dernier une perte nette colossale de 700 milliards de yens (5,4 milliards d'euros), la pire qu'il ait jamais subie.
Le groupe d'électronique spécialiste des équipements audiovisuels pour automobile Pioneer, actuellement plongé dans le rouge, a indiqué le 21 avril qu'il pourrait aussi solliciter des fonds de l'État.
Quant à la firme de semi-conducteurs Elpida, elle ne fait pas mystère depuis plusieurs semaines qu'elle attendait que cette loi soit adoptée pour postuler, se trouvant elle aussi dans une situation délicate.
AFP/VNA/CVN